À un an de l'élection présidentielle camerounaise prévue en 2025, les tensions politiques s'intensifient. L'opposition exprime ses inquiétudes quant à de possibles manœuvres visant à restreindre la participation au scrutin.
Désiré Sikati, membre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a récemment déclaré dans l'émission Canal Presse : "Il y a des caciques du régime qui sont en train d'anticiper des manœuvres d'exclusion arbitraire pour gagner sur tapis vert ou aller à l'élection avec des candidats que eux-mêmes auraient fabriqués".
Cette déclaration fait écho à un article publié par Jeune Afrique en juin 2024, qui révélait des discussions en coulisses au sein du pouvoir. Selon le magazine, une réunion se serait tenue en mars au palais présidentiel, rassemblant plusieurs hauts responsables du régime.
D'après Jeune Afrique, ces discussions auraient porté sur d'éventuelles modifications du code électoral, incluant de nouvelles conditions pour les candidatures à la présidentielle. Ces changements pourraient potentiellement disqualifier certains opposants majeurs, comme Maurice Kamto du MRC ou Cabral Libii du PCRN.
L'opposition et la société civile avaient pourtant proposé en août 2023 leurs propres amendements au code électoral, visant à réformer le processus électoral. Mais à ce jour, la présidence n'a pas officiellement réagi à ces propositions.
Cette situation alimente les craintes de l'opposition quant à la transparence et l'équité du prochain scrutin présidentiel. Les prochains mois seront cruciaux pour observer l'évolution du cadre électoral camerounais et son impact sur le paysage politique du pays.