Ils avaient quitté le territoire camerounais en 2008 pour échapper à un conflit intercommunautaire qui avait opposé les Olitis aux Oyiye autour de la chefferie
Les bureaux du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Nigeria et au Cameroun ont organisé avec la collaboration des gouvernements des deux pays, le rapatriement volontaire de 164 Camerounais du Nigeria vers leurs villages d’origine, a-t-on appris lundi, 29 février 2016, à Yaoundé.
[I « Ces camerounais avaient trouvé refuge au Nigeria pour échapper à un conflit inter-communautaire qui avait éclaté en janvier 2008, opposant les Olitis et les Oyive autour de la chefferie. Le conflit qui avait fait plusieurs morts et des dégâts matériels importants, avait contraint les concernés à se réfugier dans les Etats de Cross River et de Benue »], a rapporté le HCR.
« Huit années après, ces communautés ont librement décidé de rentrer chez elles, et nous avons travaillé avec les gouvernements du Nigeria et du Cameroun, afin que ce retour se fasse dans la dignité et la sécurité », a ajouté le représentant du HCR au Cameroun, Khassim Diagne.
Entre les 12 et 13 février derniers, trois convois transportant des réfugiés camerounais étaient partis des Etats de Cross River et de Benue pour Akwaya, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun où les autorités du HCR, des ministères de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et des Relations Extérieures les ont accueillis.
Un centre de transit a été établi à Akwaya où les réfugiés ont été installés avant d’être acheminés dans le village Lagos, à partir duquel ils ont rejoint leurs villages dans l’arrondissement de Yive.
A cette vague de rapatriés s’ajoutent 451 autres qui avaient accepté de partir des Etats de la Benue et de Cross River au Nigeria en 2015 pour rejoindre leurs villages dans la région du Sud-Ouest au Cameroun.
Il faut rappeler qu’au Cameroun, le HCR assure protection et assistance à plus de 350 000 réfugiés et demandeurs d’asile constitués majoritairement de Centrafricains et de Nigérians. Il intervient également avec d’autres acteurs humanitaires dans la réponse aux besoins de 158 000 personnes déplacées internes dans la région de l’Extrême Nord, sous la menace de la secte islamiste Boko Haram