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Plus de 300 camions bloqués à Garoua-Boulaï

Trucks Led By Military To Bangui Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Mon, 19 Oct 2015 Source: cameroon-tribune.cm

La recrudescence de la violence en Centrafrique contraint les chauffeurs camerounais opérant sur le Corridor Douala-Bangui à observer un arrêt de travail, depuis le 7 octobre dernier.

«Les chauffeurs ont décidé eux-mêmes de ne plus aller en RCA depuis le 7 octobre 2015. Ils sont dépassés par les attaques et les tueries dont certains de leurs membres sont régulièrement victimes ».

Joint au téléphone dimanche dernier, Ibrahima Yaya, président du Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprtcam) est désemparé. Pour lui, devant la recrudescence de la violence en Centrafrique, une option s’est imposée d’elle-même à ses membres : cesser de desservir la République centrafricaine. « Nous n’avons pas donné un mot d’ordre pour que les chauffeurs arrêtent de dessevoir la ville de Bangui», tient-il à préciser.

Manifestement, le regain de violences de ces derniers jours en Centrafrique est une mauvaise nouvelle pour le secteur des transporteurs, qui paie, en réalité, le plus lourd tribut de la situation. Et les camionneurs en font parfois les frais. C’est le cas de Mohamadou Bachirou, 26 ans, chauffeur de camion. Le 6 octobre, il a été tué par balles par une bande armée, aux environs de Yaloko, une localité centrafricaine. Il a été enterré par ses bourreaux… Dans la foulée, son camion immatriculé LT TR 284 SU, transportant une marchandise d’une valeur de 100 millions de F., a été pillé.

Le même jour, son collègue Adjiassi Iliasou s’est vu couper quatre doigts. Idrissou M., un autre chauffeur, a eu plus de chance, lui, a réussi à se réfugier à Garoua-Boulaï, après avoir été sérieusement tabassé, abandonnant son camion de marchandises d’une valeur de 50 millions de F., finalement vandalisé. Mohamadou Bachirou perd donc la vie, dans les mêmes conditions que son collègue Pierre Tchoutchoua, tué quelques jours plus tôt, et dont le corps avait été exhumé et remis à sa famille sur la demande des autorités camerounaises.

A Garoua-Boulaï, ville frontalière avec la RCA, les camions en partance de Douala n’arrivent plus à leur destination finale, Bangui. A ce niveau, le trafic est bloqué. A la date de dimanche 18 octobre, le bilan faisait état de 309 camions déjà parqués dans la seule ville de Garoua-Boulaï. «Nous nous en remettons à la sagesse des autorités camerounaises que nous avons saisies, pour qu’elles nous disent ce que nous devons faire face à cette situation », affirme Ibrama Yaya.

Source: cameroon-tribune.cm