• Les faits de se déroulent à Douala
• La gendarmerie de Youpwè a intercepté neuf ballots d’emballages en plastique
• Les emballages plastiques non biodégradables sont interdits
La gendarmerie de Youpwè (Douala) vient de faire une saisie record. Le 25 juillet dernier, la gendarmerie de Youpwè (Douala) a intercepté neuf ballots d’emballages en plastique non biodégradables. Soit 93 000 plastiques.
En octobre 2021, les autorités ont détruit plus de 42 tonnes de plastique non biodégradable que des transporteurs essayaient de faire entrer frauduleusement dans le pays. Une initiative saluée par les organismes de défense de l’environnement, qui appellent toutefois les autorités à tout mettre en œuvre pour « l’abolition » du plastique au Cameroun.
Depuis le 1er avril 2014, la fabrication, l’importation, la détention et la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité (inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur) est interdite dans le pays. Mais huit ans après, la mesure peine toujours à être respectée. Ces sachets plastiques continuent de servir d’emballage dans les marchés et les boutiques dans les quartiers, et se retrouvent dans la rue après utilisation. Or, l’interdiction des emballages plastiques non biodégradables vise à protéger l’environnement de ces produits nocifs.
Selon les statistiques officielles, la matière plastique représente environ 10 % des six millions de tonnes d’ordures produites chaque jour au Cameroun. La quasi-totalité des déchets d’emballages plastiques ne sont pas collectés et se retrouvent dans le milieu naturel, terrestre et marin, où ils sont parfois ingérés par des espèces marines et le bétail, entraînant leur mort.
« Le ministère de l’Environnement doit veiller avec plus de rigueur au respect de l’arrêté (du 24 octobre 2012 relatif à la réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables, Ndlr) interdisant l’usage du plastique au Cameroun. Il en a les moyens. (…) L’État dispose de tous les moyens pour bannir à jamais le plastique de nos habitudes », déclarait l’année dernière Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.
« À terme, ils se retrouvent enfouis dans les sols ainsi que dans des cours d’eau. Un processus qui se répète au fil des ans et qui contribue à boucher les drains et autres voies d’évacuation des eaux dans nos villes, contribuant à la recrudescence des inondations », selon la responsable de Greenpeace Afrique.