Le chef de l'Etat ne néglige aucun secteur clé qui constitue le socle de son pouvoir et grâce auquel il tient le Cameroun depuis 40 ans de règne.
Il y a quelques heures, il a signé un décret dans lequel il promeut à des grades supérieurs, un grand nombre d'officiers de l'armée.
Parmi les officiers concernés, il y en a qui sont dans la gendarmerie, l'armée de terre, la marine nationale et l'armée de l'air.
Évaluée à environ 50 000 membres, l’armée est confrontée depuis près d’une dizaine d’années à une série de crises sécuritaires qui met ses effectifs à rude épreuve.
Dans le Nord du pays, la lutte contre la secte Boko Haram, qui s’est intensifiée au milieu des années 2010, n’a toujours pas connu son épilogue. Et dans l’Est, la frontière avec la Centrafrique, en proie à des incursions sporadiques de groupes rebelles en territoire camerounais, fait partie, avec le grand banditisme, des points d’attention majeurs des forces de défense.
Dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le conflit armé qui oppose l’armée aux milices séparatistes des « Ambazoniens » continue de faire rage. Si le nombre d’affrontements directs semble avoir considérablement baissé, la multiplication des kidnappings avec demande de rançon fait peser une nouvelle menace dans ces régions déjà éprouvées par la crise qui a démarré en 2016.