Poblématique des stades : Joseph Antoine Bell déballe tout à la presse

A l’initiative de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc), Joseph Antoine Bell, président du Comité d’orientation de l’Office national des infrastructures et équipements sportifs du Cameroun (Onies) s’est prêté au jeu questions-réponses de la presse le 16 juillet dernier à Yaoundé. C’était à l’occasion d’une conférence débat placée sous le thème « La gestion des infrastructures post CAN Total energies Cameroun 2021 ».

Pour faire corps avec la thématique du jour, le président de l’Onies a dressé le bilan de ses six premiers mois passés à la tête de cette structure qui a pour mission d’assurer l’entretien et la maintenance des infrastructures et équipements sportifs construits par l’Etat. D’entrée de jeu, l’ancien Lion indomptable a indiqué que les stades du pays sont aux normes internationales. Qu'il s'agisse du complexe sportif d'Olembe, du stade Omnisport de Yaoundé, du stade de Japoma ou encore du stade Roumdé Adja de Garoua, « tous les stades qui ont accueilli la CAN Total energies Cameroun 2021, sont à mesure d’accueillir des matchs internationaux », a soutenu Joseph Antoine Bell.

Le président de l’Onies a par ailleurs, rappelé que ces infrastructures construites par le gouvernement sont disponibles pour tous les Camerounais, fédérations sportives civiles, associations familiales. Sur le cas du stade Roumdé Adja de Garoua dont certaines composantes sont toujours inachevées, l’ex portier de l’Olympique de Marseille, a indiqué néanmoins que cette infrastructure sportive d’une capacité de 22 000 places assises qui a accueilli plusieurs rencontres à domicile de Coton sport de Garoua en Ligue des champions africaine la saison dernière, répond tout aussi aux standards internationaux. « Tout le monde parle comme si nos infrastructures n’étaient que pour le foot ; et justement pour le football toutes nos infrastructures sont prêtes. On peut jouer sur tous nos terrains. La preuve : à Garoua, vous avez Cotonsport qui reçoit ses adversaires en Ligue des Champions africaines sur la pelouse du Roumdé Adja », salue Joseph Antoine Bell.

Au sujet de la fermeture des stades aux championnats nationaux de football, l’ex capitaine de l’Olympique de Marseille a expliqué que l’entretien des stades nécessite une contribution de tout utilisateur à moindre coût, des charges diverses. L’Onies, a déclaré Joseph Antoine Bell, «ne saurait être une entrave à ses partenaires ». Balayant d’un revers de la main « l’accusation » selon laquelle cette fermeture visait « à faire entrave à la Fécafoot » dans ses activités.

Pour ce qui est de l’entretien des stades municipaux comme celui de Ngaoundéré aujourd’hui envahi par la broussaille, le président de l’Onies a précisé que la gestion de ces stades ne figure pas dans les prérogatives de sa structure mais plutôt des municipalités respectives. A l’occasion, le patron de l’Onies a tenu à recadrer les rôles, en rappelant que l’Hôtel 100 chambres de Garoua confié à l’entreprise Prime potomac et qui est à l’abandon depuis plus d’un an, ne relève pas de la compétence de l’institution qu’il dirige. «Ma structure prend en compte uniquement les infrastructures sportives ; et moi je viens m’occuper d’un hôte en ville ? Je crois que la question doit être plutôt adressée au ministre du Tourisme», a-t-il précisé.

Créé le 7 août 2022 par décret présidentiel, l’Onies est placé sous la tutelle du ministère des Sports et de l’éducation physique. Il est doté d’une autonomie financière et a pour missions d’assurer l’entretien, la maintenance, l’exploitation, la sécurisation, le développement et la pérennisation des infrastructures et équipements sportifs ainsi que les installations spécifiques réalisées ou aménagées par l’Etat.