Lors de dernier sommet de la CEMAC tenu à Yaoundé, Franck Emmanuel Biya a mis fin aux rumeurs sur son état de santé. Des sources bien introduites au Palais de l’Unité évoquaient l’état de santé dégradant du fils aîné du président de la République qui serait victime d’un empoisonnement. Désormais en pleine forme, il ne cache plus ses ambitions politiques. Bien que les Camerounais ne lui reconnaissent aucun titre officiel dans le gouvernement, Franck Biya avait fait entorse au protocole et s’asseyant aux côtés du secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh durant le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC.
Franck Emmanuel Biya ne compte visiblement pas mettre en application les conseils des anciens barrons du régime qui connaissent bien le fonctionnement du sérail. En effet lors de son dernier passage sur les plateaux de Naja Tv, l’ancien secrétaire dénéral de la présidence de la République Titus Edzoa a avait invité Franck Biya a renoncer au projet de remplacer son père à la tête du Cameroun. Des barons du régime se préparaient à s’en débarrasser une fois qu’ils auront fini de l’exploiter.
« J'aimerais lui dire, qu'il ne se méprenne pas de son entourage qui veut se servir de lui et tôt ou tard, il prendra conscience qu'on veut faire de lui, un pantin. Ce que j'aimerais lui dire, c'est de se retirer de cette nasse avant qu'il ne soit trop tard », avait déclaré Titus Edzoa sur la chaîne Naja Tv.
Plus que jamais proche du fauteuil
Tout en entourant de mystère ses projets présidentialistes, Franck Biya pose chaque jour des actes qui cachent mal son intention de prendre par les urnes la place de son père. Le fils aîné du président de la République n'a jamais soutenu publiquement les nombreux mouvements qui disent le soutenir mais il ne s'est en aucun moment désolidarisé de leurs actes. Selon le journal Météo, le projet de Franck Biya pour la présidentielle de 2025 "devient inarrêtable". Le média précise que malgré la haine orchestrée par certaines élites du Dja-et-Lobo à l'endroit de Franck Biya, les Mouvement qui soutiennent l'idée de la candidature du fils aîné du chef de l'Etat ne se laisse pas distraire. Le Mouvement les "Febistes" annonce d'ailleurs lancement à partir du 1er avril 2023 d'une grande campagne d'inscription sur les listes électorales sur toute l'étendue du territoire national.
Cette opération ressemble étrangement à la méthode de Cabral Libii en 2018 avant la présidentielle remportée par Paul Biya. Le président du PCRN avait crée le mouvement 11 millions de citoyens pour inviter les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales.
Paul Biya s’était prononcé à plusieurs reprises sur sa succession. Le chef de l’Etat est opposé au concept de dauphin. Officiellement, il n’est pas dans la logique de positionner son fils qui n’a aucun poste officiel dans le sérail à sa succession. Et pourtant, Franck Emmanuel Biya se rapproche chaque jour un peu plus du fauteuil de son père. Il est régulièrement reçu à l’Elysée selon Jeune Afrique et s’était d’ailleurs entretenu avec le président français Emmanuel Macron lors de sa dernière visite au Cameroun. Plutôt discret Franck Biya a décidé de sortir de l’ombre. Il a célébré le dernier anniversaire du RDPC dans la partie septentrionale du Cameroun avec les élites de la localité. Ce geste politique annonce selon certaines sources, l’entrée en campagne de Franck Biya pour la présidentielle de 2025 ; les régions du Nord étant les faiseurs de roi au Cameroun.
La rédaction de CamerounWeb apprend également que Franck Biya sera également en déplacement dans les prochains jours dans la Lekie dans le cadre d’une mission spéciale que son père lui aurait confiée.