Dans une récente déclaration qui a fait grand bruit, Gérard Elle, alias "HI", proche d'André Onana, s'est exprimé sur le statut de la marque Fourteen, affirmant catégoriquement qu'il ne s'agit pas d'un équipementier mais d'un "habilleur". Cette distinction, qui pourrait sembler anodine, soulève pourtant d'importantes questions sur la nature des contrats vestimentaires dans le football international.
"Quand les femmes ont joué, vous avez vu 5 étoiles sur leurs maillots nooonn? Quand les U17 ont joué vous avez vu 5 étoiles sur leurs maillots nooonn? Ils ont gagné 5 étoiles quand? Il n'y a pas de maillot Fourteen, ce n'est pas un équipementier, c'est un HABILLEUR", a déclaré Elle avec fermeté.
Cependant, cette affirmation semble reposer sur une logique qui ne résiste pas à l'analyse. Notre confrère d'ACTU-FOOT 2SANS37 souligne avec pertinence une contradiction fondamentale : "Quand l'Égypte U17 a joué, vous avez vu 7 étoiles sur leurs maillots nooh, quand la Côte d'Ivoire U17 a joué vous avez 3 étoiles sur leurs maillots nooh: ils ont gagné ces étoiles quand? PUMA serait-il également un HABILLEUR et non un équipementier?"
La présence ou l'absence d'étoiles sur les maillots n'est pas un critère valable pour déterminer si une marque est un équipementier ou un simple habilleur. Les étoiles représentent généralement les titres majeurs remportés par une équipe nationale A. Que ces étoiles ne figurent pas sur les maillots des équipes féminines ou des U17 ne change en rien le statut de l'entreprise qui conçoit et fournit les tenues.
En réalité, un équipementier sportif est une entreprise qui conçoit, fabrique et fournit des équipements sportifs complets, incluant maillots, shorts, chaussettes et souvent d'autres produits dérivés. Un habilleur, terme moins courant dans le milieu sportif, se limiterait à fournir des vêtements sans engagement global sur l'équipement technique.
Fourteen : un équipementier à part entière
Fourteen, qui équipe notamment l'équipe nationale du Cameroun, remplit toutes les fonctions d'un équipementier traditionnel. La marque conçoit et produit l'ensemble des tenues officielles, propose une gamme complète d'équipements et assure la distribution commerciale des produits.
La comparaison avec Puma, qui équipe effectivement l'Égypte et la Côte d'Ivoire sans nécessairement afficher toutes les étoiles correspondant aux titres historiques sur les maillots des équipes de jeunes, démontre l'incohérence de l'argument avancé par Gérard Elle.
Cette controverse souligne l'importance de la précision terminologique dans les contrats sportifs. La distinction entre équipementier et habilleur peut avoir des implications juridiques et financières significatives, notamment en termes de droits d'image, de royalties et d'exclusivité.
Les fédérations sportives et les marques doivent veiller à clarifier ces termes dans leurs communications pour éviter toute ambiguïté susceptible d'alimenter des polémiques superflues.