Policiers et gendarmes épinglés par la Commission des Droits de l’Homme

SED Gendarmes Corruption Des gendarmes camerounais

Fri, 5 Jan 2018 Source: cameroon-info.net

Dans son dernier rapport sur la question au Cameroun, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) note une augmentation des plaintes contre les forces de sécurité.

Le rapport 2016 de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) a été présenté fin décembre 2017. Dans son numéro du 4 janvier 2018, La Nouvelle Expression (LNE) note que policiers et gendarmes sont particulièrement épinglés dans ledit rapport.

C’est que la commission que préside Chemuta Divine Banda, a enregistré une augmentation des plaintes contre les forces de sécurité en matière des actes de violence. Le rapport indique, souligne LNE que « le nombre de requêtes contre les gendarmes augmente chaque année. On est de passé de 28 cas en 2015 à 57 cas en 2016. De même, la police a été mise en cause 40 fois en 2016, alors qu’en 2015, 22 plaintes avaient été enregistrées. Par ailleurs, les violations présumées, touchant aux droit de propriété sont passées de 197 plaintes en 2015 à 343 en 2016 ».

Pour notre confrère, l’année 2016 est l’une des marquantes des deux dernières décennies en termes de violation des Droits de l’Homme : « marche réprimée des avocats dans les régions anglophones, interpellations arbitraires d’étudiants à Buea et Bamenda, adoption de la Loi no 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code Pénal dont les dispositions élargissent l’assiette des auteurs des actes de torture aux autorités traditionnelles, mouvement d’humeur dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, insécurité persistante dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est, récurrence des phénomènes d’enlèvements et des prises d’otage particulièrement dans la partie septentrionale, augmentation considérable du taux d’accident de la route et du nombre de morts sur les routes et les voies ferrées, persistance de la vindicte populaire », énumère le journal.

Chemuta Divine Banda déclare que, « des millions de nos citoyens sont pris dans l’étau entre les sécessionnistes et nos forces de défense et de sécurité. Des pertes en vies humaines de plusieurs civils et des éléments de nos forces de défense et de sécurité ont été enregistrées. Nous le déplorons fortement, chaque vie étant précieuse », a-t-il dit.

La CNDHL a également noté des abus perpétrés par l’Etat lui-même. Par exemple le non-dépôt de son instrument de ratification du Protocole facultatif relatif à la Convention contre la torture en vue de l’intensification du mécanisme national de prévention de la torture ; la constance dans l’interdiction des réunions publiques au motif prétendu de trouble ou de menace à l’ordre public, la recrudescence des litiges fonciers et des difficultés d’accès à la propriété foncière malgré les mesures visant l’allègement de la procédure d’obtention du titre foncier etc.

Source: cameroon-info.net