Les rangs du Mpcn connaissent ces jours des démissions en cascade à Dibombari au profit du parti au pouvoir. Plus de 3300 militants du parti de Paul Eric Kingué de regrettée mémoire et 17 conseillers municipaux rejoignent le Rdpc.
Le parti au pouvoir a célébré le 24 mars dernier son 37e anniversaire, dans un contexte marqué par le retour progressif de la vie à la normale. Une commémoration en présentiel deux ans après, et au lendemain des opérations de renouvellement des bureaux de ses organes de base. Cette commémoration s’inscrivait aussi et surtout dans le cadre d’une thématique de la mobilisation derrière Paul Biya, «afin d’assurer la spécificité de notre pays dans la construction inlassable de la paix et du progrès dans un Cameroun résolument tourné vers l’émergence ». A Dibombari, ce fut une journée de mobilisation générale pour ce parti qui a vu le jour un certain 24 mars 1985 à Bamenda. Ainsi, en marge de diverses activités sportives et de réjouissances populaires, les militants de cette commune immensément riche se sont accordés un moment de réflexion pour le maintien de la paix, de l’unité et de la solidarité. Occasion également pour eux, de remercier le Chef de l’État pour diverses réalisations et autres bonnes actions en faveur des populations. C’était au cours d’un meeting de célébration, qui a été couronné par une motion de soutien au président national du parti.
Au cours de cet anniversaire pendant lequel les militants du Rdpc ont réitéré leur attachement aux idéaux de paix et d’unité nationale, des valeurs chers à Paul Biya, le fait le plus marquant de l’avis des militants reste et demeure la démission de 17 conseillers municipaux et plus de 3300 militants qui ont claqué la porte du Mpcn pour rejoindre les rangs du Rdpc, parti au pouvoir. Ces transfuges du parti de feu Paul Eric Kingué de regrettée mémoire ont été présentés officiellement par Njoh Kokolo, président de la section Moungo Sud-Est qui leur a prescrit respect des textes du parti….et discipline. Selon certains observateurs, ces défections dans les rangs de l’opposition, renforcent le capital sympathie du Rdpc auprès des populations.
Le retour de l'enfant prodigue
Plus qu’une célébration, il s’agit aussi et surtout du retour de l’enfant prodige. Le come-back de l’actuel maire de Dibombari Bejedi Ndame Justin au sein de cette chapelle politique non seulement restera dans les annales de l’histoire politique dans la contrée, annonce, selon certains analystes politiques, des lendemains enchanteurs pour le parti du flambeau ardent dans cet arrondissement autrefois bastion imprenable du Rdpc. « Il faut saluer son retour à la maison. C’est un militant dont la conscience professionnelle, le civisme, le loyalisme et la moralité sont considérés comme exemplaires. C’est un mobilisateur qui s’est désormais engagé à militer activement au sein du parti et à respecter la ligne politique de celui-ci, ainsi que les décisions des organes directeurs. Il saura s’acquitter de sa tâche dans le respect constant de la ligne politique et de l’intérêt supérieur du Parti, sans préjudice du respect du principe de la primauté de l’Etat sur toutes les institutions ou associations et de la légalité républicaine. ça craint pour l’opposition », avertissent-ils. Son retour, annonce-t-on, est un signe d’espoir sur la voie du cheminement interne du Rdpc en tant que première et principale force poli- tique au Cameroun. D’ailleurs le préfet du Moungo ne lui a-t-il pas adressé une lettre de félicitation récemment ? Au sortir du comité départemental de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public 2021 dans le Moungo tenu le 13 janvier 2022 dont le rapport lui a été trans- mis, il a été donné au préfet de constater avec satisfaction, la première place qu’occupe l’actuel maire de Dibombari dans le cadre de l’exécution des projets Bip 2021 qui ont été alloués à sa commune. « Le pourcentage d’exécution physique de 100% que vous enregistrez témoigne de votre ardeur au travail, rigueur, profes- sionnalisme et du souci que vous manifestez à améliorer les conditions de vie de vos populations à la base », écrivait Yves Bertrand Noel Ndjana, administrateur civil principal au maire de la commune de Dibombari.
Lors des élections législatives et municipales de février 2020, certains militants du Rdpc de Dibombari, mécontents de l’issue des investitures qui selon eux n’avaient pas pris en compte les aspirations de la base, avaient décidé d’aller se faire inves- tir par le Mouvement des Patriotes pour un Cameroun Nouveau (Mpcn).
Au sortir du scrutin, leur liste avait été plébiscitée à la majorité relative. Toute chose qui leur avait permis de remporter 27 des 35 sièges contre 08 pour le Rdpc.