Qui du Chairman ou du G27 sera débarqué du parti ? Telle est la question qui se pose désormais suite au niet de ce groupe de quitter le parti après son exclusion par le Nec samedi dernier.
Qui du Chairman ou du G27 sera débarqué du parti ? Telle est la question qui se pose désormais suite au niet de ce groupe de quitter le parti après son exclusion par le Nec samedi dernier. Les temps ont décidément bien changé ! Ce temps-là n’arrange pas malheureusement les choses du patron du Sdf. Alors qu’à travers le pays, la longévité à la tête des partis politiques est un signe ou même étonnement un gage de respect et de considération de la part des militants, le Chairman par contre boit la coupe de la contestation et de manque de considération jusqu’à la lie. Quel contraste avec l’aura d’un Paul Biya au sein du Rdpc ou d’un Bello Bouba Maïgari à la tête de l’Undp pour ne prendre que ces deux exemples de longévité au sommet de leur parti ! Alors qu’il annonçait il y a quelques temps qu’il quittera la tête du Sdf à la Convention qui devrait se tenir en février dernier, Ni John Fru Ndi avait-il bien préparé les termes de son départ ? C’est une question lancinante qui taraude les esprits face aux soubresauts qui envahissent le parti à la balance, toujours sur la sellette avec les accusations récurrentes de violation des textes du parti à l’actif du Chairman. Une autre interrogation à l’heure où le parti est entré dans la tourmente à son sommet, est de savoir si le fondateur du Sdf a tout au moins essayé en interne de réconcilier Joshua Osih et Jean Michel Nintcheu. A la va-vite, il ne va pas manquer des partisans empressés de voir la situation se détériorer pour en tirer les marron du feu, de venir rappeler toutes les commissions de réconciliation de façade mises en place, en vain. Mais à la vérité, tant de charognards sont en embuscade pour passer au festin du géant d’autrefois qui livre publiquement sa carcasse. Le très charismatique Ni John Fru Ndi, à l’observation du mal incurable qui frappe son parti désormais, réveille dans la mémoire collective des Camerounais au-delà de tout, la fin d’un mythe dans le biotope politique camerounais. Alors que l’homme est physiquement diminué, on se demande pourquoi avec la sagesse qui est sienne, n’a-t-il pas fait du pari d’unir ses fils politiques autour des valeurs démocratiques à défaut de sceller des accords entre les deux, une priorité. Au finish, qu’on se l’avoue ou pas, la Chairman paie cash ses atermoiements, ses louvoiements entre les deux fils aux dents longues de son parti. Dans les couloirs du parti, il se ressasse que le Chairman garde une dent tenace à Jean Michel Nintcheu et les siens parce que tout au long de la maladie qui l’a miné ces derniers temps, il n’a vu aucun d’eux à son chevet, si ce n’est Joshua Osih. Probable ! Mais, en dépit de tout, dans un parti politique, le canal d’accession à la tête du parti est prioritairement textuel. Aujourd’hui que le G27 refuse carrément de se soumettre aux décisions du Nec qui est l’instance politique suprême du parti, n’est-ce pas le leadership de Fru Ndi qui est plus que jamais visé ? On est donc en droit de se demander aujourd’hui, lequel des deux camps va lâcher du lest. Le Chairman peut-il suivre l’exemple de Laurent Gbagbo en laissant une coquille vide entre les mains de Nintcheu et les siens ? Ce n’est là qu’une vue de l’esprit, car la nouvelle posture du G27 indique clairement sa volonté d’en découdre avec l’homme de Ntarikon pour le contrôle des manettes du parti. En définitive, le Chairman livre-là un combat de survie, d’orgueil personnel avant de transmettre le fanion à qui de confiance. Et ce n’est pas une mince affaire, cet acharnement de se battre pour ses convictions personnelles, vaille que vaille même envers et contre tous, de la loi par-dessus tout. C’est aussi cela la politique chez nous, malheureusement !