Polycarpe Abah Abah accuse le DP du journal Le Front

Abah Polycarpe7777L'ex ministre de l’Economie et des Finances, Polycarpe Abah Abah

Mon, 14 Mar 2016 Source: camer.be

Comparaissant pour détournement présumé de deniers publics au Tribunal criminel spécial (Tcs) les 09 et 10 mars dernier, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances écroué depuis huit ans à la prison centrale de Yaoundé, a affirmé que le député Rdpc, à l’époque Dp du journal Le Front qui l’avait accusé d’être capable d’entretenir une rébellion armée pendant 30 ans, avait fait » l’objet d’une condamnation pour diffamation ».

Pour la gouverne de nos lecteurs, quoique c’est toujours le statut de ministre de l’Economie et des Finances (Minefi) qui est toujours mis en avant (pour des raisons évidentes), c’est tout de même en tant qu’ancien directeur général des Impôts, que Polycarpe Abah Abah, a toujours été poursuivi et condamné par la Justice camerounaise. Pour sa plus récente comparution, selon l’intéressé, c’est suite à une plainte déposée contre lui au Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi (Yaoundé) en janvier 2006 par Peter William Mandio et Batok Dikanda.

Selon Polycarpe Abah Abah, ce sont les faits de diffamation portés contre sa personne par Peter William Mandio, directeur de publication (Dp) du journal Le Front, et pour lesquels l’éditeur de presse d’alors avait été condamné, qui l’avait poussé à inventer des accusations sans fondement sur lui. « En 2006, Mr Mandio venait de faire l’objet d’une condamnation pour diffamation, monté qu’il était par certaines officines politiques.

Chose que démontre à suffisance l’actualité politique littéraire », affirme alors Polycarpe Abah Abah. Et de poursuivre : « Mr Mandio avait affirmé que j’étais capable d’entretenir une rébellion armée pendant 30 ans, moyennant une somme de 20 milliards 150 millions francs Cfa que j’avais selon lui, fait virer dans mon compte. Accusation dont il n’a jamais apporté la preuve ».

La défense de Polycarpe Abah Abah qui accuse le Ministère public de faire « un faux grossier », cite en exemple, une lettre produite par cette institution, est dans laquelle, le montant d’une somme en lettres, est différent de celui en chiffres. A cela, les avocats de la défense ajoutent des lettres ne comportant ni date, ni signature, mais tout de même imputées à leur client.

« Est­ce ce genre de comportements qu’on attend des dirigeants de ce pays », se demande Polycarpe Abah Abah qui ne comprend pas par quelle alchimie, un dossier dont l’enquête diligentée à l’époque sous hautes instructions par le chef de l’Etat, par Rémy Ze Meka, secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, et le délégué général à la sureté nationale Minlo’o Medjo, lesquels n’avaient observé comme détournement de deniers publics prétendument avancé par Peter William Mandio et Batok Dikanda.

A titre de rappel, Polycarpe Abah Abah a comparu les 09 et 10 mars 2016 devant le Tcs, en tant qu’ancien directeur général des Impôts, pour détournement présumé de la somme de 1 milliard 352 millions 393 francs Cfa. Accusant relative à plusieurs transactions financières de Tva se perdant entre le compte personnel de l’accusé, et la Commercial Bank of Cameroon (Cbc).

La nouvelle comparution de Polycarpe Abah Abah dont la défense a accusé le Ministère public de « toujours dire des choses qui ne sont pas contenues dans le code pénal camerounais », a été fixée au 28 mars Prochain. L’accusé s’est d’ailleurs plaint de ce que Peter William Mandio qui l’a attrait en Justice, ne soit jamais présenté devant celle­ci, pour apporter les preuves de l’accusation, préférant laisser ce soin au Tribunal de grande instance du Mfoundi.

Source: camer.be