De plus en plus d’hommes sont aujourd’hui polygames dans le monde. « Les femmes sont tellement nombreuses que nous, on est obligé d’en prendre plusieurs pour éviter le déséquilibre », vous diront certains d’entre eux tout fièrement. Mais alors la polygamie est-elle conseillée, y a-t-il des avantages ou les inconvénients l’emportent ?
L’écrivaine Calixthe Beyala a un avis très tranché. Elle ne comprend pas pourquoi un homme peut avoir plusieurs femmes à lui seul. Les polygames ne vont pas aimer sa sortie, ça c’est sûr.
« Un homme ne saurait s'occuper de plus de deux (02) ou trois (03) femmes à la fois. Lorsque ce chiffre atteint des centaines de femmes, dites-vous bien qu'il y a un problème, que cet homme cache un secret. Trouvez son secret. Vous verrez qu'il n'aime pas les femmes, que ce sont des amies et non des compagnes », propos signés Calixthe Beyala.
Un homme touché dans son amour propre lui répond net : « Le roi Salomon en avait 700, la mère ! Sans compter les multiples djombas : 300. D'après les écritures toutes étaient heureuses (à vérifier). Le problème ne serait-il pas la perte de virilité des hommes de ce siècle ? ».
Négatif selon Calixthe Beyala : « Quand on observe le Cameroun, les hommes passent leur temps à se bagarrer sur internet avec les femmes. Tu parles d'hommes ? ».
Dans un autre post, la romancière a abordé encore la femme, de manière un peu différente cette fois-ci : « Ce qui est étrange en ce millénaire, c'est que toutes les femmes du monde se ressemblent. Ces particularités qui faisaient les spécificités des peuples s'évanouissent et toutes les gammes des richesses du monde disparaissent.
Les occidentales, les Africaines, les Asiatiques portent toutes les mêmes cheveux lisses, longs, blonds, roux ou noirs. Elles portent toutes ces mêmes affreux faux ongles aux couleurs flamboyantes mais qui rendent les doigts aussi tordus que ceux d'une vieille sorcière. Elles portent toutes les mêmes faux cils, se maquillent de la même façon, se mettent les mêmes faux popotins, les mêmes fausses tailles fines, etc.
Les Asiatiques se débrident le regard, les Européens élargissent leurs lèvres tandis que les Africaines rétrécissent leurs narines. Il se passe quelque chose et ce quelque chose tend à bâtir l'humain sous le même modèle, partout où l'air respire.
Et je regarde consternée s'appauvrir cette gamme de beauté que Dieu nous a cadeautée. Je regarde disparaître toute la disparate beauté du monde. Je rêve d'un jour où toutes ces beautés si différentes feront à nouveau leur apparition ».