Les réseaux sociaux sont en ébullition en Egypte à propos d'une nouvelle législation parlementaire visant à considérer comme un délit le remariage à l'insu de la première épouse.
La députée égyptienne, Amal Salama, avait demandé que le second mariage soit un délit si la première épouse n'en est pas informée, que le mari soit puni d'une peine d'emprisonnement dans ce cas, et qu'une peine d'emprisonnement et une amende soient prévues pour le mari si son état civil n'est pas reconnu dans l'acte de mariage.
La représentante Hala Abu Al-Saad a soumis un projet de loi visant à modifier le texte de l'article 11 concernant la polygamie à l'insu de l'épouse.
Le projet a suscité une vaste controverse sur les médias sociaux en Égypte.
Alors que certains ont critiqué les justifications des partisans de la polygamie.
Parler du projet de loi sur la polygamie ne s'est pas limité aux Égyptiens, mais s'est étendu aux utilisateurs d'autres pays arabes.
Zakaria Al Muharrami a tweeté : "J'espère qu'il y a une législation dans le droit omanais qui interdit la polygamie, sauf pour les veuves et les femmes divorcées."
Fatwas religieuses
Selon les médias locaux, le Grand Mufti de la République arabe d'Égypte, le Dr Shawki Allam, a résolu la question de la "polygamie", en disant : " La polygamie doit dans tous les cas être sous le poids d'une forte justification, et qu'il y ait une justice avec le reste des épouses."
Il a ajouté : "La norme n'est pas la polygamie, mais la polygamie est venue pour traiter un problème social, et donc elle doit être sous le poids d'une justification forte et raisonnable."
Pour sa part, le prédicateur Abdullah Rushdi a tweeté sur son compte officiel sur Twitter, en disant : "Dieu a permis la polygamie et l'a stipulée avec la capacité d'être juste, et une femme dont la vie est impossible avec la polygamie peut demander le divorce avec la restitution de la dot à son mari, et la femme avant le mariage peut stipuler que le mari ne l'épouse pas - comme c'est la doctrine dans l'école Hanbali - s'il viole la condition, alors elle a le droit d'annuler le contrat."
Et il a ajouté dans un second tweet : "Quant à dire que la polygamie est interdite et qu'elle n'est pas permise sauf lorsque la première épouse est malade ou invalide, c'est un discours faillible qui n'a aucune preuve dans la Charia. Ainsi, il est connu que toute voix appelant à l'interdiction de la polygamie est une voix qui n'adhère pas à la norme de la Charia."
Mais de nombreux pionniers des sites d'information ont remis en circulation des déclarations du cheikh d'Al-Azhar parlant de la polygamie et de ses restrictions.