Depuis quelques jours un message dans les réseaux signale la présence au port en eau profonde de Kribi d’un « premier bateau commercial ». L’enthousiasme avec lequel cette information -si c’en est une- a été relayée par un organe à capitaux publics est à la dimension de « l’intox » que ses commanditaires ont voulu passer au sein de l’opinion.
Selon des sources dignes de foi, c’est un bateau qui passe épisodiquement pour chercher la biomasse pour une des entreprises de l’empire Bolloré. Le reste, c’est du pipeau. Au fur et à mesure que le temps passe le port en eau profonde de Kribi apparaît comme un éléphant blanc ; le nouveau prêt sollicité auprès des Chinois ne serait qu’un leurre qui arrive à minuit pour accompagner des naïfs à mieux faire dodo.
Un ressortissant de Kribi me disait l’autre jour que ces bateaux annoncés de temps en temps sont à l’image de l’oiseau des théologiens qui survole la mer une fois tous les mille ans, prend une gouttelette d’eau dans son bec. Quand il aura vidé la mer, ce sera alors le début de l’éternité.
C’est bien M. Biya qui a nommé il y a bientôt un an le top mangement du Pak. De bons et paisibles fonctionnaires qui sont là à se tourner les pouces. On s’est arrangé comme si souvent à les payer pour ne rien faire. L’un d’eux à récemment réussi l’exploit d’envoyer son épouse aller accoucher en Europe. Pendant que le personnel non fonctionnaire est sans salaire depuis bientôt dix mois. N’est-ce pas que les enseignants attendent souvent cinq ans ?
Il a fallu qu’ils manifestent pour se faire payer. Les ex employés des entreprises d’Etat liquidées ou restructurées n’attendent-ils pas depuis 30 ans ?
Depuis qu’on a concocté la loi anti-terroriste qui englobe même ceux qui ont des réclamations justes et fondées, on les a aussi réduits au silence et à une mort lente.
Sauf que ceux qui sont au pouvoir au Cameroun semblent oublier que « pour grands que soient les rois, ils sont comme nous. Ils meurent aussi ».