Pour Ayah Abine, son malheur c'est d’être Anglophone [TEMOIGNAGE]

Paul Abine Ayah Paul Ayah Abine

Wed, 16 Aug 2017 Source: bareta.news

Au moment de ma mission officielle en tant qu'avocat général de la Cour suprême du Cameroun, mon collègue de l'Université, M. Ndjodo Luc, était de même grade et d'ancienneté dans la profession juridique que moi-même.

Mais par la loi en vigueur, il ne pouvait pas être mon chef de département parce que j'étais plus âgé que lui de deux ans.

Dans ce cas particulier, Ayah, l’«anglophone» n'était pas seulement marginalisé, mais il a même perdu sa position de «citoyen» de deuxième classe. Un juge francophone de l'indice 1115 a été nommé chef adjoint du département, reléguant Ayah l'anglophone sur l'indice 1400 au troisième poste.

Ce n'était que le point de départ de ma route vers le Calvaire. Même si j'ai embrassé toute l'ignominie dans une étonnante résignation, j'ai attendu six mois avant de recevoir un bureau. Lorsque le premier envoi de véhicules neufs est venu, on m’a remis une voiture officielle d'occasion qui est vite retournée à la casse.

J'ai ensuite amené à mon patron une liste de pièces de rechange nécessaires pour les réparations, mais ce dernier, le Procureur General, m'a remis la liste, insistant sur le fait que la liste doit être traduite en français avant même de l'examiner.

Sur la liste de «ancienneté» faite par le tribunal, j'étais le 9e (numéro 1 anglophone) dans un ordre décroissant. Ce qui était tout à fait inconnu, c'est que je n'avais pas eu un nouveau véhicule officiel même lorsque le deuxième envoi de quinze nouveaux véhicules est venu.

En conséquence, j'ai dû aller au boulot souvent en taxi. Comment pouvons-nous arriver à cela? Il n'y a pas de nouvelles que je suis allé pendant 17 mois sans salaire qui a été confisqué par l'État. Cet argent, dont certains sont arrivés dès 2013, me sont dû, même si ces mots sont écrits. Je suis donc privé sans même une voiture personnelle!

Comme c'est surprenant, face à toutes ces épreuves, je suis resté calme et sans plainte; Tout le monde pense que la conspiration était toujours hachurée pour se débarrasser de moi. Puis-je épargner aux lecteurs l'ennui d'un récit de tout ce que j'ai traversé ces derniers temps. Mais je ne ferais justice à personne.

Je suis en captivité sept mois maintenant, sans savoir la raison de l’épreuve que j’endure et que, par la grâce de Dieu, je suis toujours en vie. Je ne trouve pas non plus superflu de répéter les coups et les intrigues qui se trament pour qu’on me voie mort «naturellement».

Il n'y a pas de informations selon lesquelles, après avoir retenu mes arriérés de salaire de 17 mois, ils m'ont envoyé en retraite à une tombe précoce dans une attaque à deux volets. En tant que patient cardiaque soudain (dont la condition a été développée à la suite de mon agression), fait par un régime spécial, me couper de mon salaire est une injection mortelle.

Et étant en captivité, je ne pourrais pas suivre le paiement de ma pension. Apporter moi-même la pension sinon elle cesserait; bien sûr…..

Quant à Ndjodo Luc, pourquoi me donner une corde si longue? Il a retenu mon allocation pour le deuxième trimestre de l'année sur le terrain curieux que je dois remettre comme condition préalable. Il ne peut y avoir rien de malheur ici parce que c'est lui qui doit me notifier le décret de ma retraite. Il ne l'a pas encore fait. Il serait insultant de supposer qu’à son niveau, M. Procureur Général ne sait pas si la notification vient avant la remise. Son action ne devrait donc ne pas être une persécution ? la torture!



Et pour confirmer cela, M. Procureur général est impatient de sceller la seule crevasse qui me soutient la vie, il a fait irruption dans mon bureau en quelques semaines de mes informations non officielles, que je suis à la retraite et j'ai installé quelqu'un là-dedans. Le Procureur General qui a pris six mois pour me donner un bureau! Dieu seul sait où tous mes effets personnels au bureau sont après cette rupture officielle (vol qualifié) ...

Dans une tentative de contrecarrer la conspiration contre moi et dans la lutte frénétique pour la survie, j'ai écrit à M. Procureur General, demandant la notification du décret de ma retraite. Dans ma captivité, la lettre était adressée au secrétaire d'État à la Défense - un autre camarade de l'Université, M. Jean Baptiste Bokam. C'est un silence de mort depuis que la lettre a débarqué sur la table de M. Bokam vers le 25 juillet 2017.

Tant de fronts de guerre contre un seul individu - Ayah Paul l'anglophone: un patient cardiaque soudain dont la tension artérielle a atteint près de 280 (276 pour être précis) lors de la dernière crise cardiaque! C’est le prix d'être «anglophone»! Le prix pour la vérité en tout temps et contre tout!

Source: bareta.news