Simon Munzu comprend les revendications en cours en ce moment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il déclare que ceux qui ont entamé un mouvement de grève il y a peu «ressentent les conséquences» de la situation de marginalisation que dénoncent les grévistes et autres manifestants.
Le diplomate qui a pris sa retraite de l’Organisation des Nations Unies il y a deux mois a encore en travers de la gorge le changement de nom du Cameroun imposé en 1984 par le président Paul Biya.
«Comment voulez-vous qu’en 1984, on prenne une loi qui change la dénomination du pays de cette manière ? Au moins quand en 1972 Ahidjo a proposé le nom de notre pays la république Unie du cameroun » le terme « unie » évoquait quand même qu’il y a eu deux Etats. En 1984 les autres ont estimé que comme depuis 1972 on a réussi à éliminer toutes les institutions du Cameroun occidental, les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets tout cela.
Et comme il n’y avait plus personne qui défend les intérêts particuliers de cette partie du pays, on s’est dit qu’on a réussi », a-t-il déclaré dans le programme « Entretien Avec» diffusé sur les antennes de la télévision STV en fin de la semaine passée.
Il se désole du fait qu’on ait alors parlé aux anglophones de l’intégration nationale supérieure qui serait supérieure à l’unité nationale. Pour cet ancien animateur de l’aile progressiste du RDPC, ce n’est pas pour une question de postes que les anglophones protestent et revendiquent.