Pour éviter le pire, Paul Atanga Nji prend une importante décision et fait des malheureux

A la suite des manœuvres annonçant l’installation d’un nouveau chef traditionnel de 3eme degré dans le village Babou 1 par un arrêté signé du préfet du Ndé, les originaires de Babou venus de tous les coins du Cameroun, se sont retrouvés à la chefferie supérieur de 1er degré de Bangangté pour dénoncer les manœuvres utilisées par des personnes tapies dans l’ombre afin de leur imposer un imposteur. Les Babous exigent l’annulation de l’arrêté préfectoral et le respect des us et coutumes dans les nouvelles consultations prescrites par le MINAT. Selon le Chef supérieur Bangangté, le village Babou vient d’échapper à une crise et à des affrontements internes avec la complicité des élites bien connues. Une motion de soutien a été adressée au chef de l’État pour la paix rattrapée à Babou et à Bangangté.

Scandale ! Le village Babou 1 dans le groupement Bangangté, département du Ndé, est sans chef depuis bientôt trois ans. À l’origine de cette situation, la violation flagrante du testament, et le non-respect des us et coutumes avec la complicité de certaines autorités administratives. Les multiples réactions du gouverneur, et même du ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, pour un retour à la sérénité laissent le préfet du Ndé de marbre, à la grande désolation du chef supérieur Bangangté et au désarroi des originaires Babou. Dimanche 26 février 2023, une très grande délégation des Babou et plusieurs associations rattachées à la chefferie Bangangté, ont exprimé leur volonté de voir résoudre cette crise sous l’encadrement du Roi des Bangangté, garant du respect des us et coutumes dans ce groupement qui porte Babou.

Au nom de la paix Arbre de paix à la main et pancartes et attributs traditionnels pour certains, les fils et filles Babou venus de tous les coins du Cameroun avec en très bonne place des notables, ont envahi la chefferie supérieure Bangangté. Les chants et cantiques exécutés ont interrompu le sommeil de Sa Majesté NJI MONLUH SEIDOU POKAM, l’obligeant alors à recevoir cette délégation de plus d’une centaine de personnes. Quatre prises de parole permettent alors au Chef supérieur Bangangté de comprendre les raisons de cette visite spontanée des populations. « Nous connaissons qui est le chef Babou. Il a été intronisé et a subi toute la phase d’initiation, et nous n’attendons que le signal de l’administration pour organiser son installation », déclare un certain Honoré, élite Babou résident à Yaoundé, bien connu sous le pseudonyme de « Sentimental ». Et de signaler : « nous avons été surpris que dans des pratiques illégales et en violation des consignes des consultations prévues en la matière, le préfet du Ndé a choisi son chef, et s’apprêtait à imposer cette forfaiture aux Babous que nous sommes, c’est inadmissible». En effet, selon des notables et forces vives de Babou, depuis l’annonce de l’installation d’un imposteur à la tête de la chefferie Babou, le village est plongé dans une crise avec des menaces permanentes des affrontements dangereuses en interne.

La vérité est là

Après les multiples interventions du gouverneur, le ministre de l’Administration Territoriale est personnellement entré en action : « j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir rapporter l’arrêté querellé portant homologation de la désignation de Djeumen Kwinka merlin en qualité de chef traditionnel de 3eme degré du village Babou 1 en attendant la reprise des consultations des notabilités coutumières en vue de la désignation d’un chef traditionnel légitime », a écrit Paul Atanga Nji le 23 février 2023. Dans cette dernière sortie, le MINAT exige un chef légitime. Un acte qui rassure les originaire de Babou qui, en ce jour, ont demandé au Chef supérieur Bangangté, de veiller au respect des us et Coutumes, et surtout d’encadrer les consultations des notabilités coutumières. « Comment peut-on laisser un chef qui a régulièrement suivi son initiation et qui a effectué toutes les pratiques coutumières, pour tenter d’installer quelqu’un qui suivant la tradition est exclu de la succession», s’interroge un notable qui explique que si rien n’est fait, le village s’écoulera et les conséquences seront assez graves. Une motion de soutien et de déférence exprimant la gratitude des populations au Chef de l’État, a été solennellement lue et remise au Chef supérieur pour transmission à qui de droit. Le Chef supérieur Bangangte a remercié les différentes délégations venues de tous les coins du Cameroun pour l’intérêt qu’elles accordent au village Babou, et pour la paix recherchée. Il a mis en garde les fils et filles Bangangté qui s’impliqueraient dans des manœuvres de déstabilisation de Babou, avant de dire sa volonté de recevoir tous ceux qui s’engagent à œuvrer pour un retour à la paix. Il a promis de ne pas permettre que la corruption ou les tricheries de quelque natures que ce soit entachent le processus de désignation du nouveau chef . NJI MONLUH SEIDOU POKAM a reconnu qu’il est garant du respect des us et coutumes, avant de promettre aux populations que la volonté du défunt chef sera respectée. C’est sur une note de satisfaction générale que les uns et les autres ont quitté la chefferie Bangangté, et la question qui anime les esprits est celle de savoir si le préfet du Ndé va défier le MINAT.