Bonjour, j'ai décidé de vous écrire concernant le litige avec mon mari, sur la mort accidentelle de l'enfant de mes voisins. Je suis confrontée à de la sorcellerie en plein jour et je ne sais plus comment m'en sortir.
Ça fait 1 an que je suis mariée et j'ai un bébé de 3 semaines. Je vis à Boumnyebel avec mon mari, bien que je n'aie jamais aimé cette ville car contrairement à Douala, c'est une petite ville et les gens y sont bizarres, vivant comme au village. Mon mari sait que je n'ai jamais vraiment aimé cette ville, mais je me suis installée là après notre mariage.
À mon arrivée, j'ai fait l'effort de m'intégrer, mais j'ai l'impression que les gens sont conservateurs. Malgré cela, je m'entendais bien avec mes voisins grâce à ma façon de vivre.
Cependant, j'étais gênée car l'enfant de ma voisine aimait passer du temps chez moi. J'avais toujours un mauvais pressentiment quand il me surprenait. Parfois, pendant que j'étais dans ma chambre, il venait se coucher sur le tapis et observait sans que je le sache. Il y avait aussi des jours où il me surprenait dans la chambre, voire même sous la douche. J'en ai parlé à mon mari, mais il en riait, disant que j'avais un garde du corps.
Comme j'avais un mauvais pressentiment, j'ai commencé à fermer la porte plus souvent, mais l'enfant venait pleurer devant chez moi. Sa mère est même venue me dire qu'elle avait remarqué que son enfant aimait être chez moi et que le voir avec la porte fermée semblait signifier que je n'aimais pas son enfant. Je lui ai expliqué que c'était imprudent de laisser ma porte ouverte, car parfois il entrait à mon insu et touchait à tout. De plus, étant récemment accouchée, j'étais souvent seule avec mon mari et ma femme de ménage.
Après notre conversation, elle a commencé à intervenir dès que son fils pleurait devant ma porte. Parfois, elle lançait des remarques désobligeantes, mais je ne répondais jamais.
Je rappelle qu'elle vendait du poisson en soirée et qu'elle avait une fille de 8 ans qui s'occupait de son frère quand elle partait le vendre.
Il y a 2 semaines, j'ai vécu une horreur chez moi, je suis encore effrayée. Ma femme de ménage est passée pour déposer les courses. Je voulais préparer les légumes, elle a déposé le sac et est repartie pour faire d'autres courses. Quand je suis retournée dans la chambre après avoir ouvert la porte, je me suis retrouvée face à l'enfant de ma voisine dans ma cuisine. J'ai seulement entendu un cri et en sortant, j'ai vu que de l'eau s'était renversée sur lui. J'ai appelé sa mère, mais elle n'était pas là. J'ai appelé mon mari et emmené l'enfant à l'hôpital. Sa sœur aînée tenait mon bébé, et une autre voisine nous a accompagnés à l'hôpital. La mère est venue plus tard. Après 5 jours, l'enfant est décédé, c'était un véritable cauchemar. Pendant tout le séjour de l'enfant à l'hôpital, je ne rentrais chez moi que pour me changer et allaiter mon bébé.
Après son décès, nous l'avons enterré le jour même, mon mari s'est occupé de tout. Après l'enterrement, sa mère a dit à sa sœur qu'elle aurait la paix si nous lui donnions notre bébé pour remplacer le sien, sinon elle ferait tout pour tuer notre bébé, même mystiquement. Cela m'a glacé le sang. Nous avons dit que nous ne pouvions pas remplacer son enfant, mais que mon mari lui verserait une somme d'argent en dédommagement.
Le soir même, nous sommes allés lui donner 1 million 5, mais elle nous a chassés en disant que nous devions remplacer l'argent par notre bébé. Elle a même menacé de faire pire si nous refusions. C'est à ce moment que mon mari a commencé à s'inquiéter. Nous avons tout essayé pour qu'elle accepte l'argent, en vain.
Certains matins, elle vient pleurer devant notre porte très tôt. Pour éviter les problèmes, nous cherchons une autre maison, mais nous ne savons pas comment faire pour qu'elle accepte l'argent et oublie notre bébé.
Ce qui nous inquiète, c'est que notre enfant ne dort plus la nuit et a de la fièvre, mais le matin, il va bien. Nous sommes allés voir la dame, mais elle refuse de nous voir. Tout ce que nous savons, c'est qu'elle dit à tous ceux qui la voient que c'est mon bébé ou rien. À l'hôpital, nous n'avons rien trouvé. Nous sommes traumatisés.