À l'approche de la présidentielle prévue en 2025, la question qui taraude les esprits au Cameroun est de savoir si l'opposant Maurice Kamto se portera candidat. Cependant, des doutes subsistent en raison du boycott des élections municipales et législatives par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
L'ancien membre du directoire du MRC, Armand Noutack II, estime que le boycott des élections municipales et législatives a été une erreur stratégique majeure. Selon lui, le parti aurait dû participer à ces scrutins pour maintenir sa présence politique sur le terrain. Il affirme que le boycott a été perçu comme une opportunité pour les adversaires de Maurice Kamto, qui ont ainsi marqué des points en vue de la présidentielle à venir.
Armand Noutack II explique cette erreur en utilisant une métaphore sportive : « Aucun joueur devant les buts de son adversaire ne refuse de marquer lorsque le gardien lui donne sciemment le ballon ! » En d'autres termes, le boycott a été un cadeau aux adversaires politiques de Kamto.
De plus, Noutack II note que Maurice Kamto a perdu une partie de sa popularité auprès de la population camerounaise. Il prend pour exemple la récente apparition de Kamto lors d'une exposition à Yaoundé, où il n'a pas réussi à rassembler une foule significative, en contraste avec son passé politique. Il attribue cette perte de popularité à des erreurs politiques accumulées au fil du temps.
En ce qui concerne les autres acteurs politiques de l'opposition, Armand Noutack II est pessimiste quant à leur sérieux et à leur capacité à mobiliser un véritable soutien populaire. Il dénonce le comportement de certains hauts cadres de l'opposition sur les réseaux sociaux, qu'il qualifie de diffamatoires, injurieux, mensongers, et calomnieux. Selon lui, ces actes nuisent à la crédibilité de l'opposition et laissent penser qu'ils ont renoncé à convaincre le peuple.
La présidentielle de 2025 s'annonce ainsi comme un défi majeur pour Maurice Kamto et l'opposition camerounaise, qui devront surmonter les obstacles politiques et regagner la confiance de l'électorat pour espérer une victoire. Les erreurs du passé pourraient-elles servir de leçon et conduire à une stratégie plus efficace à l'avenir ? Seul le temps le dira.