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Présidentielle 2025 : tout est presque joué pour le MRC

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Mon, 2 Oct 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans un récent article de Magazine Jeune Afrique, le confrère dévoile comment le gouverneur du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, maintient un contrôle strict sur Douala, notamment à travers un réseau de fonctionnaires qui lui rapportent en temps réel les événements dans sa région.

Parmi ces fonctionnaires, son chef de cabinet, Pierre Bile, est chargé des "problèmes politiques". Le préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, est également un élément clé de cette structure de surveillance.

Chaque jour, Ivaha Diboua informe le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, de la situation dans la région du Littoral, en particulier à Douala. Atanga Nji, secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, détient une position stratégique pour contrôler les voix dissidentes, en particulier celles provenant des partis d'opposition dans la ville.

Raymond Essogo, le commissaire divisionnaire de la police dans le Littoral depuis 2011, joue un rôle central dans cette stratégie. Réputé pour utiliser la manière forte, il a été maintenu en poste malgré son âge et sa participation à des opérations controversées contre les militants du Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC) lors des manifestations post-électorales de 2019 et 2020.

Magazine Jeune Afrique révèle également que le directeur régional de la police, Raymond Essogo, s'appuie sur sa division des renseignements généraux pour suivre de près les leaders politiques de l'opposition. Cette division, dirigée par Assaga Mbang Deterline, une ancienne journaliste devenue commissaire de police, dispose d'un réseau d'agents, communément appelés "indics", qui surveillent les activités de l'opposition au quotidien et alimentent les rapports envoyés à Yaoundé.

Le ministre de la Justice, Laurent Esso, est également un acteur clé de la stratégie du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dans la région du Littoral. Il travaille en étroite collaboration avec Camille Ekindi, représentant départemental du comité central du RDPC, pour maintenir les élites régionales sous contrôle et éviter qu'elles ne basculent dans l'opposition.

Le Littoral, notamment la ville de Douala, est un enjeu politique majeur, comme en témoigne la victoire du candidat du MRC, Maurice Kamto, lors de la présidentielle de 2018. Kamto avait remporté 38 % des suffrages dans la région, en grande partie grâce à la mobilisation des habitants de Douala. Yaoundé et le RDPC sont déterminés à ne pas laisser cette situation se reproduire lors du prochain scrutin présidentiel en 2025.

Source: www.camerounweb.com