La question de la succession à la tête du Cameroun, avec l’hypothèse d’une passation de pouvoir dans le clan de Paul Biya, est de plus en plus au centre de l’actualité au Cameroun.
Ce que bon nombre de camerounais déçus de la gouvernance de Paul Biya redoutent, c'est une succession gré à gré avec son fils ainé Emmanuel Franck Biya à qui le pouvoir fait des clins d'œil depuis plusieurs mois.
Beaucoup d'éléments semblent indiquer qu'il est très proche de prendre la place de son père après un règne de 40 ans de ce dernier.
Maurice Kamto a plusieurs fois alerté sur une passation de pouvoir de «gré à gré» en préparation dans le clan de Paul Biya. Le leader du MRC et principal opposant de Paul Biya au Cameroun s'inquiète et annonce l’imminence de la manœuvre tout en mettant en garde le pouvoir de Yaoundé.
Le brouillard semble s'éclaircir de jour en jour concernant la possibilité pour Emmanuel Franck Biya de succéder à son père.
En effet, ce dernier essaie tant bien que mal d'être loin du régime de son père en n'intégrant pas son parti, le RDPC. Plutôt, il reste sobre en matière de politique continue de jouer la carte de la discrétion indiscrète en n'avouant pas être celui qui succédera à son père.
Plusieurs partis politiques sont prêts à investir Emmanuel Franck Biya comme leur candidat à la prochaine élection présidentielle. Ainsi si ce dernier parvient à se hisser à Etoudi via cette voie, l'on ne parlera plus d'une succession de gré à gré mais une succession par la voie des urnes.
C'est une possibilité que souligne Me Alice Nkom qui suggère au fils ainé de Paul Biya de ne pas accéder à Etoudi car il est un Biya mais d'y accéder car il aura gagné des élections sans l'appui de son père, Paul Biya.
« Je n’ai jamais entendu le son de la voix de Monsieur Franck Biya. Je ne sais pas ce qu’il pense. Des gens en parlent. (…) Je n’ai jamais entendu Monsieur Franck Biya dire quoi que ce soit. Et c’est normal que quand son père vieillit, qu’il se rapproche de lui. Parce que son père a besoin de personnes de personnes sûres (…) Il y a tellement de chaos autour de lui, il y a tellement d’appétit que son fils a le droit de se rapprocher de lui et de faire faire certaines missions par lui parce qu’il connait la situation de son père. Moi je ne le blâmerai pas. Il a le droit de tracer sa voie. Et s’il arrive à convaincre son père que c’est la seule façon de garantir le peu qu’il a fait, c’est à nous de dire: “le bilan de ton père est tel que tu ne peux même pas avoir 10 voix » a indiqué Me Alice Nkom.