Les suspects, Dieudonné Hourousnala, Adolphe Sagana et Simon Souksia sont placés en garde à vue dans les cellules de la gendarmerie de Yagoua dans le Mayo-Danay, en attendant d’être mis à la disposition de la justice.
Selon le quotidien public, l’affaire s’est déclenchée le lundi 24 juillet dernier à la préfecture de Yagoua, dans le Mayo-Danay, région de l’Extrême-Nord. Ce jour-là, un candidat à un concours, le nommé Ernest Soussia Guibollo, se présente à la préfecture avec un diplôme du Bepc tchadien pourtant authentifié par le consulat de Garoua. Mais en regardant ledit document de près, un agent en service à la préfecture y découvre la fausse signature et le faux cachet du sous-préfet de Yagoua qui surchargent le document. Il met la puce à l’oreille du « chef de terre » et le lendemain, Oumar Bichaïr saisit la brigade de gendarmerie de sa circonscription de compétence.
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Yagoua remontent la piste et mettent la main sur trois autres suspects, tous de nationalité camerounaise. On découvre alors que ces derniers procéderaient régulièrement à des signatures de documents officiels, des copies de diplômes en lieu et place des responsables habilités à le faire. Les suspects, Dieudonné Hourousnala, Adolphe Sagana et Simon Souksia sont rapidement interpellés et placés en garde à vue, avec Ernest Soussia Guibollo. Une perquisition faite dans leurs résidences permet de mettre la main sur un lot de cachets administratifs fabriqués au nom de plusieurs autorités locales. Ils ont été conduits dans les cellules de la gendarmerie de Yagoua, en attendant d’être mis à la disposition de la justice. Il y quelques semaines, un autre fabriquant de cachets administratifs dans l’arrondissement de Gobo avait été mis aux arrêts.