Le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre administratif vient de rendre une décision importante dans l'affaire qui secoue la Fédération camerounaise de volley-ball (Fecavolley) depuis plusieurs mois. Le juge d'instruction CHOUT SAAH Bertrand Clovis a prononcé un non-lieu dans les deux affaires opposant le président actuel de la fédération, Bello Bourdanne, à son prédécesseur, Julien Serge Abouem.
Cette décision judiciaire confirme la légitimité de l'assemblée générale qui a porté Bello Bourdanne à la tête de la Fecavolley. C'est un coup dur pour Serge Abouem, qui accumule les revers après avoir déjà été suspendu par le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun.
Cependant, malgré cette décision de justice, la crise au sein de la Fecavolley est loin d'être résolue. En effet, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a récemment rejeté une requête de son homologue des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, concernant l'attribution d'un numéro budgétaire à Bello Bourdanne en tant que président de la Fecavolley.
Dans une lettre datée du 15 juillet 2024, Motaze a déclaré : "Conformément aux pièces judiciaires en possession de mes services techniques, je ne suis pas en mesure de donner suite à votre demande d'attribution d'un numéro budgétaire à Monsieur Bello Bourdanne en sa qualité de président de la Fédération camerounaise de volley-ball". Cette décision se base sur des documents juridiques qui semblent remettre en question la légitimité de Bourdanne, malgré son élection récente à la présidence de la Confédération africaine de volleyball (CAVB) Zone 4.
Pour compliquer davantage la situation, Julien Serge Abouem a annoncé la convocation d'une assemblée générale élective pour le 24 août 2024 à Akom II, dans la région du Sud. Cette décision fait suite à une prétendue invalidation judiciaire des élections ayant porté Bello Bourdanne à la présidence.
Cette crise persistante a des répercussions négatives sur les performances des sélections nationales et sur la pratique du volley-ball au Cameroun. Elle met également en lumière les tensions entre différentes instances gouvernementales, notamment entre le ministère des Sports et celui des Finances.
L'affaire de la Fecavolley n'est pas un cas isolé dans le paysage sportif camerounais. La Fédération camerounaise de basketball vit une situation similaire, avec le Tribunal de première instance de Yaoundé qui vient de mettre fin au règne de Samuel Nduku, le président imposé par le ministre des Sports.