La présidence de la République
Considérés comme des dangers pour le régime et des agents d'éveil des consciences, certains activistes et lanceurs d'alertes sont actuellement la cible de la présidence de la République qui veut régler leur cas.
Suivis par des millions de Camerounais et d'Africains, les noms de quatre activistes se sont retrouvés sur une liste qui a été remise à l'Agence nationale des technologie de l'Information et de la Communication (ANTIC). Les adresses IP de ces activistes feront l'objet d'une traque.
Il est même possible, connaissant le régime Biya, qu'on tente de les faire taire comme ils ont fait à Martinez.
"La présidence de la République a demandé au service de sécurité et à l’ANTIC de faire disparaître les pages Facebook de : Boris Bertolt, J. Remy Ngono, Nzui Manto et Paul Chouta avant la présidentielle 2025. Y compris par la saisine de Facebook", a révélé le journaliste Boris Bertolt.
"Que Ngoh Ngoh et Chantal Biya n’oublient pas de saisir Poutine pour qu’il fasse également disparaître mon compte Télégram. Je suis l’un des africains les plus suivis sur Telegram. À la veille de la présidentielle de 2018, Issa Tchiroma alors ministre de la communication avait recruté une armée numérique pour signaler et faire sauter les pages Facebook hostiles à Biya. 7 ans plus tard, Tchiroma est dans l’opposition avec moi. Biya partira en octobre 2025. Je m’y engage personnellement.", a commenté Nzui Manto, lorsqu'il a appris qu'il était la cible de la présidence.