Au Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, est au cœur de toutes les spéculations. Certains le considèrent comme le président bis, d'autres comme le simple fusible de Paul Biya. Mais qu'en est-il vraiment ?
Selon un article publié par Jeune Afrique, Ferdinand Ngoh Ngoh est de plus en plus influent au Cameroun, au point d'être accusé d'usurper la fonction et l'autorité suprêmes. Cette influence grandissante a suscité de nombreuses critiques et tensions, ainsi que des jalousies.
Récemment, une plainte a été déposée contre lui par un député, Jean-Michel Nintcheu, qui l'accuse d'usurper la fonction présidentielle. Dans sa requête, le député demande au tribunal de constater que Ferdinand Ngoh Ngoh agit en son nom propre, sans en référer à la délégation de signature dont il tiendrait son pouvoir d'agir.
Cependant, cette plainte est considérée comme une "distraction" par certains membres de l'élite camerounaise, qui estiment que le système judiciaire ne laissera jamais prospérer une telle provocation. Le secrétaire général de la présidence lui-même n'a pas réagi à cette plainte, assuré qu'il est que rien ne se passera.
Ferdinand Ngoh Ngoh est un diplomate de carrière, ayant travaillé comme premier conseiller de la mission permanente du Cameroun auprès des Nations unies à New York de 2002 à 2006. Il est ensuite revenu à Yaoundé pour occuper le poste de secrétaire général du ministère des Relations extérieures en 2010. En 2011, il a été propulsé au poste le plus convoité de la haute fonction publique, celui de secrétaire général de la présidence.
Selon Jeune Afrique, la probabilité que Ferdinand Ngoh Ngoh soit retenu pour ce poste était mince, même en appliquant le critère non écrit d'être originaire du département de la Haute-Sanaga, comme la première dame, Chantal Biya. Cependant, il a finalement été choisi haut la main face à un autre postulant, Bernard Messengue Avom, alors ministre des Travaux publics.
Aujourd'hui, Ferdinand Ngoh Ngoh est considéré comme l'un des hommes forts du régime de Paul Biya, suscitant de nombreuses spéculations sur son rôle et son influence réels. Certains le considèrent comme le potentiel successeur de Paul Biya, tandis que d'autres le voient comme un simple fusible, destiné à prendre la responsabilité des décisions impopulaires du président. Quoi qu'il en soit, la question de son rôle et de son influence reste un sujet de débat brûlant au Cameroun.