Présidentielle 2018: Akéré Muna bénéficie déjà des soutiens extérieurs

L'entrée en lice d'Akéré Muna pour la présidentielle de 2018 au Cameroun donne un autre tournant à la crise socio-politique. L'annonce n'a pas surpris les camerounais.

Alors que le Cameroun se trouve en plein statu quo avec l'Ambazonie qui réclame à cor et à cri son indépendance, l’ancien Bâtonnier a décidé de tenter sa chance à Etoudi. Selon bon nombres d'observateurs, il serait bien parti pour prendre la place du Chef de l’Etat Paul Biya.

«Oui, je suis candidat, car l’état de mon pays m’incite à vouloir faire partie de la solution» a expliqué Akere Muna. Ce dernier estime par ailleurs que le départ de l’actuel président de la République qui a déjà passé 35 ans au pouvoir, serait l’une des voies importantes pour une sortie de crise «En ce moment troublé de notre histoire, et face aux périls qui nous menacent, il serait souhaitable que Paul Biya passe le relais», s'est-il confié à JeuneAfrique.

Deux jours après cette annonce, il ne perds pas de temps. L'homme anglophone se met déjà dans la peau du président. Sa posture devant les cameras, ses allocutions toujours avec une maîtrise de soi, une confiance qu'il essaie de gagner chez les sujets. Il a même avoué qu'il protegerai Paul Biya des poursuites judiciaires contre lui aprèsles élections de 2018.

Actuellement absent, il serait en déplacement à l'extérieur. En tournée internationale, de nombreuses rencontres en perspective l'attendent en Angleterre, aux Etats-Unis, en France pour promouvoir sa candidature. Alors que des esprits le voient comme un potentiel dauphin secret de Paul Biya, d'autres pensent qu'il joue seul à un jeu trouble dont lui seul connaît l'issue.