Tout comme les autorités, les candidats à la prochaine Présidentielle au Cameroun sont préoccupés par ce qui pourrait se passer le 1er octobre 2017 au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Cette date, anniversaire de la Réunification a été choisie par les partisans anglophones de la sécession pour proclamer en ce jour l’indépendance de l’Ambazonie. Notons que ces derniers ont même rendu public le programme de l’évènement en vue.
Un programme dont les activités s’étendent du 28 septembre 2017 au 4 octobre 2017. Pour une fois les politiques de l’opposition, particulièrement ceux en lice pour la Présidentielle 2018 sont du même avis que les politiques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Ils appellent tous à la retenue, s’opposent à la violence et surtout au sécessionnisme.
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au siège de son parti à Yaoundé le 28 septembre 2017, a passé un message à l’opinion nationale, en se prononçant sur «l’évolution dramatique de la situation» dans les Régions anglophones. «Je lance un appel à tous les camerounais anglophones et francophones à se mobiliser comme un seul homme pour barrer la voie à la sécession», a-t-il fermement déclaré.
Même si le président du MRC dénonce «les arrestations arbitraires et les disparitions constatées», sans oublier l’absence du Chef de l’Etat au moment où, pense-t-il, son pays a plus besoin de lui, Maurice Kamto est clair sur la position de son parti politique. Celui-ci refuse catégoriquement la sécession du Cameroun.
Un jour avant la conférence de presse de Maurice Kamto, Bello Bouba Maigari le président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) s’est exprimé sur le sujet de l’heure. Il a demandé que le dialogue soit remis à l’ordre du jour. Car pour lui, c’est le seul moyen pour mettre fin à cette crise. En revenant sur les derniers troubles qui ont eu lieu dans les Régions anglophones, le président de l’UNDP par rapport au 1er octobre 2017, a lancé «un appel au calme et à la retenue». Aussi il a souhaité au nom de sa formation politique, la mise en place effective de toutes les institutions de la décentralisation.
A côté des deux présidents des partis politiques suscités, il y a des présidents d’autres formations politiques aussi contre l’idée de la sécession du Cameroun, qui se proposent comme médiateurs pour une sortie de crise.
Dans ce groupe on peut citer Olivier Bilé de l’Union pour la fraternité et la prospérité (UFP). Au cours du point de presse qu’il a donné le 28 septembre 2017 à Yaoundé en proposant sa formation politique pour la médiation, il déroulé les points à mettre sur pied pour sa réussite. Entre autres «désigner les membres du comité de médiation (7 maximum), préparer et organiser le grand dialogue national, organiser une consultation populaire sous la forme d’un référendum sur le thème de la forme de l’Etat»