Invité ce lundi 05 février 2018 sur le plateau de « Sacré Matin » sur radio Balafon, le Pr Pascal Charlemagne Messaga Nyamding, universitaire et membre du comité central du RDPC en exclusivité a soutenu que son parti le RDPC perdra les élections présidentielles si Kamto, Muna, Osih et Cabral se mettent ensemble.
Le biyaïste et militant de la première heure fustige certains de ses camarades du parti qu’il qualifie de « comploteurs de dedans » et d’« hypocrites ».
Le politologue parle des irrégularités généralement observées au cours des primaires dans le RDPC et pense que cela relèvent des avantages qu’accordent certains opérateurs économiques aux pontes du régime.
« On ne peut plus mettre ce pays à terre pour faire plaisir à nos camarades du RDPC, ces fossoyeurs de la république qui ont fait du RDPC un fond de commerce, aujourd’hui quand on dit primaire les enveloppes entrent dans les grandes poches…doit-on continuer comme ça ? » s’interroge l’homme politique.
Concernant le récent « bras de fer » entre le désormais ancien ministre de la fonction publique Ange Michel Angouing et le Directeur Général de l’Enam Linus Toussaint Mendjana , l’enseignant à l’IRIC précise qu’il était temps pour le président de la République de mettre fin à une querelle qui, selon lui devenait insupportable.
« Un Directeur Général nommé par décret présidentiel, et du jour au lendemain il est exposé à la vindicte populaire…non ! le président a mis le ministre dehors…il fallait s’y attendre, parce qu’il commençait à aller loin » ; déclare-t-il.
Pour finir, le Pr Messanga Nyamding revient sur le réaménagement du gouvernement et pense fondamentalement que cela ne constitue pas une réponse aux aspirations de camerounais.
« On peut faire 100 réaménagements, 1000 réaménagements, tant qu’on ne met pas le doigt totalement sur les problèmes qui minent notre nation, ça ne changera rien…les camerounais attentent une transformation, une rupture avec un comportement qui devient de plus en plus inadmissible…Au-delà de l’apparence et l’analyse des hommes, posez-nous plutôt une question centrale, lorsqu’on fait un réaménagement c’est pour énerver les camerounais ou c’est pour amener les camerounais à être contents ?», se demande-t-il.