Présidentielle 2025: Biya n'aura aucune chance, selon un sondage

Sondage 2025 Cameroun Biya n'a aucune chance s'il se présente en 2025

Tue, 11 Jun 2024 Source: camerouweb.com

Au Cameroun, la soif du changement est tellement forte; même dans le camps de la mouvance présidentielle au pouvoir depuis un demi siècle.

Les Camerounais ne sont pas indifférents aux changements de régimes dans presque tous les pays africains, dont le Gabon voisin où Ali Bongo a été balayé par le général Clotaire Brice Oligui Nguema.

Les Camerounais ont également suivi avec beaucoup de passion, l'arrivée au pouvoir au Sénégal de Bassirou Diomaye Faye.

Avec les changements de régime en Afrique, l'envie des Camerounais de voir une autre personne à la tête du Cameroun grandit chaque jour. Il ne peut en être autrement, vu les nombreux problèmes qu'ils vivent. Manque d'infrastructures sanitaires, routes dégradées, corruption, détournement de fonds, insécurité grandissante, montée en force du banditisme même dans les rangs des forces de sécurité, guerre du Noso …

Selon un sondage, si les jeux sont clairs, Paul Biya n'aura aucune chance de l'emporter. Il aura selon les résultats du sondage, 13% des votes...

LISON LES RESULTATS DU DEPOUILLEMENT DU SONDAGE DE L'ENGLISH CAMEROON FOR UNITED CAMEROON

"Du classement des candidats potentiels à la présidentielle du côté de l'opposition, les cinq premiers candidats comprennent un dominant M. Maurice Kamto (51,65%), suivi de M. Cabral Libii (25,10%), puis de M. Joshua Osih (5,29%), puis M. Abakar Ahamat (3,44%), et enfin M. Bello Bouba Maigari (2,38%). Les trois premiers candidats sont donc les mêmes parmi les quatre premiers candidats de l’élection présidentielle de 2018, ce qui ne reflète aucune percée significative de la part de nouveaux candidats.

Au classement des candidats potentiels à la présidentielle du côté du RDPC, les cinq premiers candidats se classent du premier au cinquième : M. Joseph Dion Ngute (29,32%), M. Marafa Hamidou Yaya (18,11%), M. Alamine Ousmane Mey (13,77). %), M. Malachie Manaouda (8,99 %), et M. Philémon Yang (8,64 %). Ce sont les mêmes cinq premiers candidats de la dernière fois, avec un ordre similaire, à l'exception de l'échange des quatrième et cinquième places entre M. Manaouda et M. Yang.

Les données sur le statut d'inscription des électeurs continuent de montrer que les régions anglophones sont les régions les moins inscrites, mais plus de 80 % de tous les participants au scrutin étaient des électeurs inscrits. Nous remercions tous les partis politiques, les organisations de la société civile et les agents de terrain d'ELECAM qui travaillent actuellement ensemble pour garantir que davantage de Camerounais soient inscrits sur les listes électorales.

A. Résultats du sondage.

1. Analyse des données

Les données brutes représentaient un suréchantillonnage de certaines régions et un sous-échantillonnage d'autres, la région la plus élevée représentant 38 % des participants et la plus basse 2,5 %, tandis que la diaspora représentait 0,5 % des participants.

Afin de refléter correctement la structure de l'électorat, la moyenne pondérée de chaque candidat a été calculée en supposant la répartition démographique suivante:

Extrême Nord : 18 % ; Nord : 11 % ; Adamaoua : 5% ; Centre : 17,5 % ; Sud : 4 % ; Est : 4 % ; Littoral : 15% ; Ouest : 9 % ; Nord-Ouest : 9 % ; Sud-Ouest : 7 % ; Diaspora : 0,5 %.

Ces chiffres sont tirés d'extrapolations du recensement de 2005 et d'une estimation approximative de la taille de la diaspora.

Bien que nous ne sachions pas exactement combien d'électeurs inscrits appartiennent au parti au pouvoir ou à un parti d'opposition, les données suggèrent un suréchantillonnage de l'opposition et un sous-échantillonnage des indépendants et des militants du RDPC. Nous avons pondéré l'échantillon de telle sorte que les indépendants représentent 60 % tandis que l'opposition et le parti au pouvoir représentent 40 % du total. Il s’agit d’une estimation généreuse. Nous ne pensons pas que le nombre total de membres enregistrés au Cameroun dépasse le million (tous partis confondus). Cette généreuse estimation de 40 % pour les partis politiques a été divisée en 20 % de RDPC et 20 % d'opposition dans la plupart des régions, à l'exception du Sud et de l'Est où le RDPC a été estimé à 30 % et l'opposition à 10 %. Dans le Littoral, le RDPC ne dépasse pas 10% et l'opposition 30%, le reste étant composé d'indépendants.

La marge d'erreur maximale pour un niveau de confiance de 95 % est de 3 %. L’écart entre les deux premiers candidats de l’opposition et entre les quatre premiers candidats successifs du RDPC se situe donc bien en dehors de la marge d’erreur.

Les 20 candidats de l'opposition inclus dans le scrutin étaient :

Abakar Ahamat - Indépendant, Denis Emilien Atangana – FDC, Issa Tchiroma Bakary - FSNC, Olivier Bile – UFP, Bello Bouba - PNUD, Celestin Djamen – APAR, Christopher Fomunyoh - Indépendant, Nico Halle - Indépendant, Maurice Kamto - MRC/CRM, Cabral Libii – PCRN, Serge Matomba – PURS, Aboubakar Ousmane Mey – ANC, Akere Muna – Movement Now, Aboubakary Siddiki – MPSC, Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU, P.C. Messanga Nyamnding – Indépendant, Joshua Osih – SDF, Njang Denis Tabe – PAP, Vera Songwe – Indépendante et Edith Kah Walla – CPP.

Les 20 candidats RDPC inclus dans le sondage étaient :

Rose Mbah Acha, Oswald Baboke, Théophile Baoro, Franck Biya, Paul Elung Che, Célestine Ketcha Courtes, LeJeune Mbella Mbella, Jacques Fame Ndongo, Narcisse Mouelle Kombi, Jean Kuete, Joseph Le, Malachie Manaouda, Ousmane Mey, L.Paul Motaze, H.Moussa Moufta, F.Ngoh Ngoh, J. Dion Ngute, René Sadi, Philemon Yang et M. Hamidou Yaya.

2. Classement des candidats potentiels à la présidentielle de l'opposition

Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés en pourcentages sont :

2.1. Maurice Kamto - MRC/CRM :

Extrême Nord : 37,20 ; Nord : 50,00 ; Adamaoua : 61,43 ; Centre : 50,86 ; Sud : 25h48 ; Est : 32,87 ; Littoral : 70,95 ; Ouest : 80,36 ; Nord-ouest : 55,56 ; Sud-Ouest : 30,71 ; Diaspora : 25,00 ; Moyenne pondérée : 51,65

2.2. Cabral Libii – PCRN :

Extrême Nord : 28.09 ; Nord : 15,71 ; Adamaoua : 14,29 ; Centre : 41,19 ; Sud : 56,14 ; Est : 42,66 ; Littoral : 22,61 ; Ouest : 5,21 ; Nord-ouest : 3,33 ; Sud-Ouest : 30,81 ; Diaspora : 25,00 ; Moyenne pondérée : 25,10

2.3. Joshua Osih - SDF :

Extrême Nord : 6,22 ; Nord : 1,43 ; Adamaoua : 0,00 ; Centre : 1,76 ; Sud : 0,00 ; Est : 15,00 ; Littoral : 2,54 ; Ouest : 4,54 ; Nord-ouest : 15,56 ; Sud-Ouest : 13,13 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 5,29

2.4. Abakar Ahamat – Indépendant :

Extrême Nord : 14,22 ; Nord : 1,43 ; Adamaoua : 10,00 ; Centre : 0,00 ; Sud : 0,56 ; Est : 0,00 ; Littoral : 0,00 ; Ouest : 0,00 ; Nord-ouest : 2,22 ; Sud-ouest : 0,00 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 3,44

2.5. Bello Bouba Maigari - UNDP :

Extrême Nord : 8,22 ; Nord : 5,00 ; Adamaoua : 1,43 ; Centre : 0,88 ; Sud : 0,00 ; Est : 3,16 ; Littoral : 0,00 ; Ouest : 0,00 ; Nord-ouest : 0,00 ; Sud-ouest : 0,00 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 2,38

3. Classement des candidats potentiels à la présidentielle du RDPC

Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés en pourcentages sont :

3.1. Joseph Dion Ngute :

Extrême Nord : 10,00 ; Nord : 12,86 ; Adamaoua : 1,43 ; Centre : 38,49 ; Sud : 12,83 ; Est : 26,70 ; Littoral : 45,21 ; Ouest : 35,48 ; Nord-ouest : 43,33 ; Sud-Ouest : 54,85 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 29,32

3.2. Marafa Hamidou Yaya :

Extrême Nord : 17,02 ; Nord : 35,00 ; Adamaoua : 70,00 ; Centre : 12,38 ; Sud : 6,88 ; Est : 16,90 ; Littoral : 13,48 ; Ouest : 11,66 ; Nord-ouest : 12,22 ; Sud-Ouest : 2,22 ; Diaspora : 50,00 ; Moyenne pondérée : 18,11

3.3. Alamine Ousmane Mey :

Extrême Nord : 20h44 ; Nord : 24h29 ; Adamaoua : 15,71 ; Centre : 13,27 ; Sud : 3,16 ; Est : 18,16 ; Littoral : 9,39 ; Ouest : 10,69 ; Nord-Ouest : 7,78 ; Sud-Ouest : 5,45 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 13,77

3.4. Malachie Manaouda :

Extrême Nord : 31,87 ; Nord : 10,00 ; Adamaoua : 0,00 ; Centre : 1,77 ; Sud : 15,77 ; Est : 3,16 ; Littoral : 1,86 ; Ouest : 2,56 ; Nord-ouest : 2,22 ; Sud-Ouest : 5,45 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 8,99

3.5. Philémon Yang :

Extrême Nord : 4,80 ; Nord : 7,86 ; Adamaoua : 1,43 ; Centre : 5,31 ; Sud : 5,77 ; Est : 8,54 ; Littoral : 5,19 ; Ouest : 12,67 ; Nord-Ouest : 21.11 ; Sud-Ouest : 19,90 ; Diaspora : 25,00 ; Moyenne pondérée : 8,64

4. Election 2025, si M. Paul Biya est candidat à la présidentielle du RDPC

Au cas où M. Paul Biya déciderait de se présenter aux élections en tant que candidat du RDPC et si cette élection devait avoir lieu aujourd'hui, nous aurions les cinq meilleurs candidats à la présidentielle suivants, ainsi que leurs scores pondérés :

4.1. Maurice Kamto - MRC/CRM :

Extrême Nord : 37,30 ; Nord : 56h00 ; Adamaoua : 63,33 ; Centre : 50,47 ; Sud : 21,30 ; Est : 32,87 ; Littoral : 68.11 ; Ouest : 78,82 ; Nord-ouest : 53,33 ; Sud-Ouest : 36,16 ; Diaspora : 25,00 ; Moyenne pondérée : 51,81.

4.2. Cabral Libii – PC RN :

Extrême Nord : 21,83 ; Nord : 22,00 ; Adamaoua : 15,00 ; Centre : 27,69 ; Sud : 40,43 ; Est : 30,82 ; Littoral : 21,93 ; Ouest : 1,88 ; Nord-ouest : 3,33 ; Sud-Ouest : 15,35 ; Diaspora : 25,00 ; Moyenne pondérée : 19,75

4.3. Paul Biya - RDPC/RDPC :

Extrême-Nord : 19,78 ; Nord : 11,00 ; Adamaoua : 10,00 ; Centre : 12,90 ; Sud : 26,09 ; Est : 33,16 ; Littoral : 2,73 ; Ouest : 16,34 ; Nord-ouest : 0,00 ; Sud-Ouest : 20,00 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 13,18.

4.4. Joshua Osih - SDF :

Extrême Nord : 2,00 ; Nord : 0,00 ; Adamaoua : 0,00 ; Centre : 1,79 ; Sud : 0,00 ; Est : 0,00 ; Littoral : 1,17 ; Ouest : 0,88 ; Nord-ouest : 20,00 ; Sud-Ouest : 13,13 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 3,65.

4.5. Abakar Ahamat – Indépendant :

Extrême Nord : 10,00 ; Nord : 2,50 ; Adamaoua : 0,00 ; Centre : 0,90 ; Sud : 0,00 ; Est : 0,00 ; Littoral : 0,00 ; Ouest : 0,00 ; Nord-ouest : 2,22 ; Sud-Ouest : 2,22 ; Diaspora : 0,00 ; Moyenne pondérée : 2,59.

B. Autres commentaires sur les résultats

B1: Le RDPC est potentiellement dirigé vers l’implosion en tant que parti politique

B1.1. Si M. Biya n’envisage pas d’être candidat aux prochaines élections, alors le RDPC aura perdu un temps précieux nécessaire à l’identification et à la promotion d’un candidat. Ils auraient dû tenir un congrès, élire un nouveau dirigeant et éventuellement adopter le fédéralisme comme projet de réforme tourné vers l’avenir. Bien qu’il existe clairement des candidats RDPC forts – Ngute, Marafa, Ousmane Mey, Manaouda et Yang, leurs atouts varient selon les régions et aucun signe d’un consensus croissant.

B1.2. Si M. Biya envisage de se présenter aux élections, il est alors l’un des candidats les plus faibles du RDPC. En troisième position, il ne peut gagner que grâce à une fraude électorale massive ou en utilisant les instruments de l'État pour intimider et disqualifier les deux premiers candidats, M. Kamto et M. Libii.

B1.3. Même si la fraude électorale et la disqualification forcée de M. Kamto et de M. Libii peuvent sembler être la voie la plus réalisable pour conserver le pouvoir, M. Biya doit comprendre qu’elle fait preuve de myopie. Son principal problème est celui d'une sortie honorable. Cette sortie honorable est plus garantie en ne se présentant pas qu’en tentant ces astuces anticonstitutionnelles et extrêmement dangereuses. Le niveau de sensibilisation et de préparation des citoyens est inégalé par le passé face aux défis posés à son pouvoir.

B2. Vers une élection présidentielle binaire

B2.1. Il est plus probable que la prochaine élection présidentielle soit une compétition binaire. L’implosion du RDPC sera occasionnée par la montée en puissance de la formation politique de M. Libii, soit le PC RN, soit un nouveau parti adopté. Stratégiquement, M. Libii pourrait choisir de ne pas s’allier à M. Kamto mais de jouer le rôle d’une formidable opposition dans un gouvernement post-Biya de M. Kamto.

B2.2. Ce contexte explique la pression exercée sur M. Libii et la contestation de son leadership du PC RN. Paradoxalement, la pression aide M. Libii. Si M. Libii avait été accusé d'être un allié du parti au pouvoir, ses intimidations par les fanatiques du RDPC au sein du gouvernement et des institutions étatiques lui ont conféré une plus grande crédibilité auprès de l'opposition. La meilleure performance de M. Libii dans ce sondage est due à un certain nombre de facteurs. L’un d’entre eux est le modèle d’échantillonnage modifié pour résoudre la sous-représentation de certaines communautés. L’autre est justement la pression exercée sur lui par le régime. L’élite du RDPC est déconnectée de la base et il semble que M. Libii soit également un bénéficiaire probable de leur changement d’allégeance.

B2.3. M. Libii est encouragé à recourir aux tribunaux pour lutter contre les tactiques alarmantes du régime. Le congrès interdit de l’autre faction PC RN de M. Robert Kona s’est déroulé malgré une injonction du tribunal. Sans vergogne, ce même M. Kona a déclaré son soutien à la candidature de M. Biya aux élections de 2025. Cela ne laisse aucun doute sur le fait que le régime tente de mettre M. Libii à l’écart. M. Libii devrait tester l’indépendance du pouvoir judiciaire et dénoncer leur complicité ou utiliser le pouvoir judiciaire pour arrêter le régime.

B2.4. Il y a encore une chose que M. Libii doit faire pour renforcer davantage sa position et gagner plus de sympathie : révéler les résultats réels de l’élection présidentielle de 2018. Nous savons de manière fiable que M. Libii sait qu'aucun candidat n'a atteint 40% à l'élection présidentielle de 2018 et que le vainqueur de l'élection était un candidat de l'opposition. Il n’a pas réussi à déposer à temps sa contestation des élections auprès du Conseil constitutionnel. Comme le vainqueur le plus probable de cette élection combattait le système, M. Libii s’est rendu en Californie pour des vacances. Le régime sait que M. Libii connaît les véritables résultats. Son incapacité à résister à leur fraude à ce moment-là les enhardit. Il est temps pour M. Libii de partager avec les Camerounais les résultats détaillés des élections de 2018 qui ont montré le contraire de la prétendue victoire de M. Biya. Combattez le régime avec vérité et cohérence. À un moment donné, les Camerounais connaîtront la vérité sur cette élection et sauront tout ce que M. Libii savait mais a choisi de ne pas partager avec le public.

B3. Le camp politique de M. Kamto semble manquer de stratégie nordique

B3.1. L'absence de M. Mamadou Mota au Cameroun est palpable. En tant que parti politique s’efforçant de remporter des élections nationales, l’absence d’une stratégie nordique semble problématique. La politique est intense dans le Littoral, le Centre, l'Ouest et quelques autres régions.

B3.2. Dans les régions anglophones, les problèmes de M. Kamto dans le Sud-Ouest persistent. Ils offrent également une ouverture à M. Libii. L’implantation du parti de Kamto dans les deux régions anglophones semble demander du travail, même si le Nord-Ouest le soutient systématiquement à au moins 50 %.

B3.3. M. Kamto, tout comme M. Libii, ne sont pas perçus comme travaillant en équipe. Les membres de leur comité exécutif et leurs alliés régionaux sont à peine visibles. L'affrontement entre la FECAFOOT et le ministère des sports et de l'éducation physique reflète un héritage francophone profondément ancré chez les Français. La personnalisation de la politique est nécessaire au succès mais pas suffisante. La victoire au Sénégal est le fruit d'un travail d'équipe que nous n'avons pas encore vu au Cameroun. Un tel travail d’équipe peut dissuader le régime de poursuivre son projet voué à l’échec de victoire en interdisant les concurrents puissants.

B4 : Le SDF a un choix difficile à faire en termes de politique présidentielle.

B4.1. Il est clair que l’espace politique du Cameroun n’admet que deux fortes forces opposées. M. Kamto a hérité de la place de M. Fru Ndi. M. Libii se retrouve désormais aux prises avec M. Biya et son successeur potentiel pour constituer la deuxième force d’opposition. M. Osih souffre de cet état naturel de concurrence mais est également victime de la marginalisation des politiciens anglophones sur la scène nationale.

B4.2. La marginalisation de M. Osih est aggravée par sa sympathie perçue envers le régime et le manque de clarté de son message politique. Est-il pour ou contre l'élection présidentielle ? Un gouvernement de transition?

B4.3. Rien ne devrait et ne peut empêcher le Cameroun de poursuivre sur la voie d’une démocratie constitutionnelle. Il y aura une élection présidentielle au plus tard en octobre 2025. Le SDF doit faire un choix difficile. Ils ne peuvent pas remplacer Kamto ou Libii. Il faut qu’ils commencent à réfléchir à une alliance avec Libii, Kamto ou le candidat du RDPC.

B4.4. Une alliance entre le SDF et M. Libii remettrait de manière significative la position de leader de M. Kamto et ferait définitivement imploser le RDPC en tant que force politique.

B5. Le RDPC peut espérer un rôle au Parlement

B5.1. L’un des moyens les plus sûrs d’empêcher l’implosion du RDPC est de suivre le calendrier électoral. Cela laissera au RDPC une représentation substantielle au Parlement, de sorte qu'un échec à l'élection présidentielle ne sera pas un coup mortel.

B5.2. Il est vain de compter sur la fraude électorale et la disqualification de candidats compétitifs pour remporter l’élection présidentielle de l’année prochaine. Le RDPC doit organiser un congrès au plus vite et se fédérer autour d'un candidat.

B5.3. M. Biya est un candidat faible. Le RDPC devrait garder cela à l’esprit lors de sa planification pour l’année prochaine.

Une fois de plus, nous remercions tous ceux qui ont participé au sondage et offert leurs commentaires. Vos opinions aident le Cameroun à s’orienter vers une démocratie constitutionnelle plus efficace où la souveraineté populaire est plus qu’un slogan vide de sens".

Source: camerouweb.com