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Présidentielle 2025 : débat juridique sur la candidature de Maurice Kamto

Kamto Sur Le Football .png Présidentielle 2025 : débat juridique sur la candidature de Maurice Kamto

Mon, 1 Jul 2024 Source: www.camerounweb.com

La candidature de Maurice Kamto à la présidentielle camerounaise de 2025 suscite un vif débat juridique. Les experts se divisent sur la possibilité pour le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de se présenter, compte tenu des restrictions du Code électoral.

L'article 121 du Code électoral stipule que seuls les partis représentés à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans un Conseil régional ou municipal peuvent investir des candidats. Le MRC, ayant boycotté les élections législatives et municipales de 2020, serait théoriquement exclu de la course présidentielle.

Cependant, Maurice Kamto soutient que cela ne pose pas de problème, car le MRC compte parmi ses membres plusieurs élus issus d'élections précédentes, dont les mandats sont toujours en cours. Selon lui, en vertu des dispositions constitutionnelles et des précédents, ces élus conservent leur statut et représentent désormais le MRC au sein des institutions.

Certains experts en droit électoral appuient cette interprétation, se basant sur le mandat impératif en vigueur au Cameroun. Ils expliquent qu'un élu qui rejoint un nouveau parti conserve son mandat et représente ce parti au Parlement ou dans les conseils régionaux ou municipaux. Ils citent l'exemple de Jean Michel Nintcheu, élu député avec le SDF en 2020, qui a conservé son mandat malgré son exclusion du parti.

D'autres experts contestent cette interprétation, affirmant que même si un élu conserve son mandat après avoir rejoint un autre parti, il ne peut être considéré comme un élu de ce nouveau parti. Ils soutiennent que Nintcheu, bien qu'affilié au MRC, reste un député sans affiliation politique.

Ces divergences d'opinions pourraient mener à un contentieux juridique sur l'éligibilité de Maurice Kamto lors de la présidentielle de 2025. Une jurisprudence pourrait être établie pour clarifier cette question. Des cas similaires ont été observés dans le passé, comme la démission d'Abine Paul Aya du RDPC pour créer son propre parti et se présenter à l'élection présidentielle de 2011 tout en conservant son mandat de député acquis au sein du RDPC.

Source: www.camerounweb.com