Le Front des Démocrates Camerounais (FDC) a officiellement annoncé le report de son congrès d'investiture pour la présidentielle de 2025. Dans un communiqué rendu public, le parti politique précise que cet événement crucial se tiendra uniquement après la convocation officielle du corps électoral par le président de la République.
Denis Emilien Atangana, président national du FDC et conseiller municipal à la commune de Monatélé, a pris cette décision dans une note d'information diffusée à l'opinion publique nationale et internationale. Cette approche témoigne d'une stratégie prudente de la part du parti, qui préfère attendre les signaux officiels avant de lancer sa campagne interne.
Le choix de conditionner le congrès d'investiture à la convocation du corps électoral par Paul Biya révèle une lecture particulière du calendrier électoral par le FDC. Cette position contraste avec d'autres formations politiques qui ont déjà entamé leurs processus internes de désignation de candidats.
Malgré ce report, Denis Emilien Atangana maintient une posture d'ouverture politique. Le président du FDC "tient à rassurer tous les Camerounais et Camerounaises porteurs d'un projet de vrai changement que les portes du FDC restent ouvertes."
Cette déclaration semble s'adresser aux personnalités politiques et aux citoyens en quête d'une alternative, suggérant que le parti reste dans une dynamique de rassemblement et de construction d'alliances en vue de l'échéance présidentielle.
Le FDC, qui évolue encore dans l'ombre des grands partis camerounais, semble utiliser cette période d'attente pour consolider ses structures et élargir sa base. La référence au "projet de vrai changement" inscrit le parti dans une logique oppositionnelle, sans pour autant préciser les contours de son programme politique.
Cette décision de reporter le congrès d'investiture soulève plusieurs interrogations sur la stratégie du FDC. Alors que la campagne présidentielle informelle a déjà commencé dans plusieurs formations politiques, le parti de Denis Emilien Atangana fait le pari de l'attente et de la patience.
Cette approche peut être interprétée comme une volonté de ne pas s'exposer trop tôt dans un contexte politique encore incertain, ou comme une stratégie de rassemblement qui nécessite plus de temps pour porter ses fruits.
Le communiqué du FDC rappelle indirectement que le calendrier de la présidentielle 2025 reste entre les mains du président Paul Biya. La convocation du corps électoral, préalable constitutionnel à toute élection, n'a pas encore eu lieu, laissant planer une incertitude sur les dates exactes du scrutin.