Présidentielle 2025 : le plan caché de Maurice Kamto pour gagner dévoilé

Mathias Eric Owona Nguini, politologue bien connu, estime que la récente plainte annoncée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) contre le Conseil constitutionnel fait partie d'une stratégie de pression exercée par Maurice Kamto, président du MRC, sur cette institution clé. Selon lui, cette démarche s'inscrit dans un agenda politique bien défini par Kamto, qui est candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025.

Intervenant lors de l'émission « Libre Expression » sur Info TV, Owona Nguini a affirmé que le MRC cherche à influencer les institutions impliquées dans le processus électoral, notamment Elections Cameroon (Elecam) et le Conseil constitutionnel. « Le MRC a son propre agenda politique, et dans cet agenda, il y a une logique consistant à faire pression sur les institutions qui joueront un rôle crucial dans le processus électoral », a-t-il expliqué. Il ajoute que le parti de Kamto multiplie les récriminations, justifiées ou non, contre Elecam, et s'en prend désormais aux membres du Conseil constitutionnel.

La polémique autour du Conseil constitutionnel s'est intensifiée récemment après la participation de son président, Clément Atangana, à une réunion appelant le chef de l'État, Paul Biya, à se représenter pour un nouveau mandat. Aux yeux du MRC, cette implication de Clément Atangana témoignerait d'une certaine partialité, ce qui pose des questions sur l'impartialité de l'institution en vue des élections de 2025.

Pour Mathias Eric Owona Nguini, l'attitude de Maurice Kamto est avant tout une tentative de préparer le terrain pour faire face à de potentielles décisions défavorables du Conseil constitutionnel lors du scrutin. « Il cherche à justifier à l'avance certaines décisions difficiles auxquelles il devra faire face. Mais je pense que cette pression aura l'effet inverse, en les rendant encore plus rigides », a-t-il analysé.