Présidentielle : Ngoh Ngoh écarté, le RDPC réaffirme le nom de son candidat préparé pour 2025

• Paul Biya n’est plus jeune

• Il est malade et souvent absent

• Le RDPC est à la croisée du chemin



La prochaine élection présidentielle au Cameroun est prévue pour l’année 2025. Occasion pour tous les partis politiques de se bousculer pour occuper le palais d’Etoudi, un lieu habité par le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya (89 ans) depuis quarante (40) ans.

Dans l’état où se trouvent les choses, aucune communication officielle n’a été encore faite. Tout de même, il y a quelques indiscrétions qui donnent une idée générale aux citoyens ainsi qu’aux observateurs de la scène politique camerounaise.

Paul Biya est au pouvoir depuis 1982, après la mort du président Ahmadou Ahidjo. En autant d’années, aucun homme politique n’a réussi à lui prendre sa place. Pas même Maurice Kamto, président du parti de l’opposition nommé Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). C’est le seul qui a véritablement réussi à concourir et à se rapprocher du fauteuil présidentiel astucieusement gardé par Paul Biya et son régime.

Ces dernières semaines, on évoque avec insistance la piste de son fils Emmanuel Franck Biya. Le père est âgé, souffrant et souvent évacué à l’étranger pour être hospitalisé. Il devient alors indispensable de penser l’après Biya du côté du RDPC. Ferdinand Ngoh Ngoh est aussi pressenti, compte tenu de sa proximité avec le chef Paul Biya. Aujourd’hui, c’est lui qui signe les documents au nom du chef de l’Etat Paul Biya, ou sur « hautes instructions » de celui-ci.

A Yaoundé, il a déjà été vu une banderole aux allures d’une affiche de campagne qui met en avant le fils du président Paul Biya, Emmanuel Franck Biya. A celui-ci, l’auteur du message demande qu’il poursuive l’œuvre réalisée par son père et ses collaborateurs pour un Cameroun prospère et bénéfique pour les citoyens.

Le militant du RDPC, Yves Abama a été reçu jeudi le 14 juillet 2022 sur un média de la place. Il estime que le président Paul Biya peut toujours tenir : « S’il faut parler des quarante (40) ans au pouvoir du président Paul Biya, je pense qu’il a encore quelque chose à donner aux Camerounais. Il sort peu, il parle peu mais il agit ».

Yves Abama reconnait également que « le président Paul Biya n’est pas éternel, nous savons qu’à un moment donné, il devra s’arrêter. Et au moment où il s’arrêtera, nous saurons ce qu’il faudra faire (…). Si certains estiment que son fils Emmanuel Franck Biya devrait être candidat à l’élection présidentielle en 2025, ils sont dans leur droit. Au RDPC, nous ne tremblons pas ».