Présidentielle: Robert Messi dévoile le vrai visage de Maurice Kamto

Maurice Kamto Cameroun Mrc Maurice Kamto candidat à la présidentielle 2018

Fri, 27 Apr 2018 Source: camer.be

Pour cette première édition, nous avons rencontré un personnage emblématique. Très peu bavard ces dernières années. Il a décidé depuis quelque temps d’entrer dans l’arène politique. Ancien Conseiller du Gouverneur de la Beac et ex- Directeur général de la SCB, il est Ancien Elève de l’Ecole Centrale de Paris. Ingénieur des Arts et Manufactures et “Docteur d’Etat ès Sciences Mathématiques. Après 5 ans d’exil à Montréal au Canada, il s’envole pour l’Angleterre où il réside depuis près de 25 ans.

Le long de cet entretien, cette intellectuel de la diaspora s’ouvre et se fait découvrir. Nous découvrons un observateur averti, un homme d’expérience. Des idées fortes, des observations pointues, des analyses prospectives, l’homme s’avère un commentateur peu connu ! Visiblement la terre de ses ancêtres lui manque. Il manifeste le désir ardent d’apporter sa pierre à l’édification d’un Cameroun nouveau. L’activité sur page et dans ses groupes sont des reliefs de ce désir. Nous sommes allés vers l’homme de science, l’homme de la fiance, l’homme politique : Robert Messi Messi…lisons plutôt.

Avez-vous un passeport étranger ?

J’ai dû y introduire des demandes de passeport pour me permettre à moi-même et à ma famille pour y vivre légalement, travailler et voyager, compte tenu du refus de notre ambassade au Canada de renouveler mon passeport , bien qu’il faille toutefois pour être tout à fait honnête que ce refus de renouvellent ne frappait que moi-même et que les passeports des autres membres de ma familles avaient été a chaque fois renouvelés. D’entrée de jeu une chose me frappe aucune photo de vous nulle part ! Celle qui existe et que vous-même utiliser c’est l’unique photo utilisée lors de votre dernier entretien à jeune Afrique économie.

C’est vous qui le voulez ainsi ?

Cette photo de moi est bien celle utilisée lors de ma dernière interview dans Jeune Afrique économie réalisée quand j’étais au Canada c’est aussi celle que j’ai retenue pour mon profil Facebook. C’est un choix délibéré de ma part permettant à mes amis et connaissances restes au Cameroun de me reconnaitre dans mes écrits et déclarations mais j’ai bien une autre photo bien plus récente que j’utilise notamment sur les réseaux sociaux. Je viens même de me faire établir à l’occasion de cette interview avec vous une nouvelle photo me présentant tel que je suis en ce moment. Comme vous pouvez le constater vous-même j’ai pris de l’âge et pour le dire en français facile j’ai vieilli ce qui est tout à fait naturel âpres 30 ans. Sur le plan familial je suis grand père d’une petite fille de 11 ans. Voilà le temps ne s’est pas arrêté.

Aujourd’hui qui est Messi Messi Robert ?

Je suis tout simplement ce que je suis devenu après prés de 30 ans d’exil sans interruption. Au canada je me suis établi à mon propre compte comme consultant financier et fait de la spéculation boursière d’abord comme hobby et ensuite pour arrondir mes fins de mois. J’ai, c’était inévitable commencé à perdre de l’argent mais avec de l’expérience je suis devenu presqu’un export boursier. Je maitrise maintenant l’art de boursicoter sans y laisser des plumes et même en y gagnant de l’argent. Mais j’ai interrompu ces activités marginale pour me consacrer a fond à la politique de mon pays. A 69 ans je vis maintenant essentiellement de ma pension de retraite que me verse le gouvernement canadien.

Vous êtes partis voilà bientôt 30 ans. Avez-vous une base politique au Cameroun ?

Le gouvernement camerounais ne reconnaissant pas la double nationalité, et mon passeport port camerounais étant venu a échéance depuis des décennies et ne pouvant pas être renouvelé, il m’est impossible de venir au Cameroun avec un simple visa de touriste même si celui m’était accordé pour venir durablement faire de la politique au Cameroun, encore moins y établir une base. Je me contente donc de faire de la politique à distance en utilisant toutes les facilites que m’offrent l’internet et les réseaux sociaux. Je suis actuellement très présent sur les réseaux sociaux et cette présence s’accroit de jour en jour. Oui nous en sommes aperçus.

Etes- vous réfugié politique ici sinon comment circulez-vous ?

Comme je viens de vous le dire j’avais bénéficié à mon arrivée au Royaume Uni (Angleterre) venant du Canada du statut de réfugié dans mon nouveau pays d’accueil puis par la suite par nécessite pour moi et ma famille j’ai sollicité la citoyenneté canadienne après 5 années de résidence permanente. Je suis donc maintenant citoyen britannique et je ne remercierai jamais assez pour cela les autorités britanniques de cette marque de bienveillance à mon égard. Détenteur désormais d’un passeport britannique qui me permet de circuler librement dans la plupart des pays. Vous entrez dans la scène politique, avec de nouvelles idées.

Quelles en sont les motivations ?

Tout simplement de mettre ces nouvelles idées en débat sur la scène médiatique pour que chacun puisse donner son point de vue sur l’actualité politique, économique et sociale de notre pays, ainsi que sur les choix politiques de nos leaders nationaux et principaux dirigeants des partis pour résoudre nos problèmes quotidiens. Je viens de créer à cet égard un forum de discussion sur facebook qui s’intitule “Les Amis de Robert Messi” et qui est ouvert a tous les camerounais sans distinction aucune mais au-delà a tous les amis du Cameroun. J’ai également crée un site internet a l’adresse robertmessi.fr ou je donne périodiquement mon point de vue sur les problèmes brulants du moment. Enfin je publie également de temps en temps des articles sur des sujets d’intérêt dans le site de camer.be.

Dans un post daté du dimanche 22 avril vous prédisez l’échec de Maurice Kamto parce que dites vous il y va tout seul. Pourtant de mémoire les candidats à la présidentielle n’ont autant négocié. Akere Muna est porté par une plate forme de partis et d’association la Nouvelle République, Maurice Kamto a rencontré Akéré Muna, Espoir Matomba. Joshua Oshi a de son rencontré

Agbor Nkongo et ses représentant étaient au congrès du Mrc. Et Maurice Kamto a fait une demande publique de rencontre avec le Président du SDF. Avec toutes ces activités vous persistez dans la même analyse ?


Je voudrais dire d’emblée que je n’ai rien personnellement contre Maurice Kamto et je peux même m’avancer pour affirmer qu’en homme intelligent qu’il est il n’a lui non

plus rien personnellement contre moi. Mr kamto est un brillant intellectuel qui a mis ses compétences au service du pays notamment dans le cadre de l’affaire Bakassi.

Les camerounais et en particulier le Président Paul Biya lui même lui en sont j’en suis convaincu très reconnaissants. Ceci dit je reproche essentiellement une chose au

Et aujourd’hui je me réjouis pour Pr Maurice Kamto sur le plan politique .ll s’est certes comme vous le dites rapproche des principaux leaders de l’opposition mais il l’a fait tout simplement par pur électoralisme politique. Sa stratégie n’était nullement de constituer une véritable coalition pour rassembler celle-ci autour d’une candidature unique seule de nature a constituer une alternative crédible face au Président Paul Biya. Non l’unique motivation de sa manœuvre c’était de prendre le Leadership de cette opposition pour que son parti le Mrc accède au statut de premier parti de l’opposition et supplanté de ce fait le Sdf et pour lui d’apparaitre comme le principal challenger du Président Paul Biya.

Ce conflit d’ego, je dirai ce choc des ambitions s’est même exacerbé du fait que Maurice Kamto n’a pas supporté l’idée qu’e lui et son parti puissent s’effacer devant Akere Muna et son mouvement politique aux yeux de nombreux internautes dont moi-même. Voilà pourquoi je reste dubitatif sur la sincérité de Maurice Kamto dans ses tentatives de rapprochement avec les autres leaders de l’opposition. Il parait qu’il prépare de nouvelles initiatives d’approche qui sont en cours. Attendons simplement d’en connaitre le resultat. Mais moi je reste sceptique. Souhaitons-lui toutefois bonne chance dans sa nouvelle tentative de rassemblement de l’opposition.

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Ai-je été sollicité par un quelconque candidat de la présidentielle?

Oui et si mes souvenirs sont exacts il s’agit de Ni John Fru Ndi et c’était à l’époque où je venais d’émigrer en Angleterre Il était alors question d’envisager mon adhésion au Sdf.

J’avoue maintenant que j’étais séduit par l’idée mais certaines restrictions liées à mon nouveau statut d’immigrant d’alors m’empêchèrent de donner corps à cette idée. Mais l’année dernière a l’occasion de mon retour à la politique au Cameroun j’ai plutôt change d’avis et opté sans en être sollicité par personne de porter mon choix sur Maitre Akere Muna qui n’est à la tête d’aucun grand parti politique et qui cherche plutôt a construire une coalition des partis politiques. Je ne regrette pas ce choix car je ne pense pas que l’opposition s’en sortira gagnante contre un adversaire aussi redoutable que Paul Biya appuyer par une formidable machine à gagner les élections comme le Rdpc avec à ses côtés des alliés de la taille de l’UNDP.

Vous avez créé un groupe de réflexion, quelle est son objectif ?

Comme je l’ai déjà dit ce forum de discussion ouvert a tous vise essentiellement a échanger entre amis du Cameroun et d’ailleurs nos points de vue sur l’actualité du pays sans discrimination de toute sorte en toute tolérance et dans le respect des opinions des uns et des autres. VOUS avez aussi un parti je crois… Parti politique, le mot est plutôt ambitieux! Il s’agit avant tout d’un groupe fermé qui a pour objectif de s’implanter au Cameroun au lendemain des prochaines échéances présidentielles. Le nom de ce groupe est le Rassemblement Démocratique des Populations du Cameroun pour le Changement(Rdpc).

Comme son nom l’indique il vise a revenir aux sources du Rdpc en fondant son action sur les idéaux initiaux du président Paul Biya qui sont le renouveau, le libéralisme communautarise la moralisation des comportements et la justice sociale en y ajoutant la notion de solidarité. Comme vous pouvez le constater vous-mêmes ces idéaux qui ont été mis à mal par la tentative de putch heureusement mise en échec en 1984 par notre vaillante armée républicaine restent encore d’actualité aujourd’hui. Si le Présidente Paul Biya venait à sortir vainqueur de la prochaine élection présidentielle les choses seraient très claires pour nous: le Rdpc se constituerait comme une aile réformiste au sein du Rdpc et tenterait par ses idées novatrices de peser sur les orientations de ce dernier. Dans l’hypothèse inverse, c’est avec le nouveau Président que nous discuterions soit pour le soutenir en cas d’accord soit à l’inverse pour s’opposer à lui.

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Avec une présidentielle a deux tours, un calendrier électoral opaque, est ce que le dé n’est pas pipé à l’avance ?

Il ne faut pas attendre que les conditions parfaites soient réunies pour aller aux élections autrement dit nous passerions tout notre tempos à boycotter les urnes et cela ne nous emmènerait nulle part. Nous devons lutter pour des améliorations progressives sans vouloir tout chambouler. En règle générale je n’aime pas les révolutions, les insurrections et des changements dans la brutalité. Je préfère des évolutions par oppositions aux révolutions.

Partout où celles-ci se sont produites on a assisté à un moment ou un autre à un retour du balancier. Continuons donc à revendiquer périodiquement des élections présidentielles a deux tours et plus de clarté dans le calendrier électoral mais ne boycottons surtout pas les élections pour cette seule raison même si nous estimons que les dés sont pipés d’avance. Il arrivera sans doute un moment ou la mobilisation pacifique citoyenne sera si grande que ces garde-fous ne seront plus en mesure d’empêcher l’opposition d’accéder au pouvoir!

Pensez-vous qu’en l’état actuel des choses, y aurait une présidentielle crédible ?

Les conditions actuelles d’organisation de la présidentielle ne sont sans doute pas il faut le reconnaitre idéales mais que faire pour les rendre plus crédibles? Décider d’aller au boycott mais pour quel résultat puis que cela n’empêchera pas le pouvoir actuel de rempiler pour encore plusieurs années? Descendre dans la rue pour faire la révolution? Non comme nous venons de le dire nous devons accepter d’avoir la patience de faire évoluer les choses à un rythme raisonnable sans précipitation aucune!

Quel est votre position sur le fédéralisme ?

J’ai des idées assez précises sur cette question qui pour moi ne saurait être traitée sans être liée a la crise anglophone qui est avec boko-haram le mal profond dont il faut extirper notre pays en ce moment précis. Je dirais donc que pour moi le Président Paul Biya s’il acceptait de changer son fusil d’épaule en acceptant la voie du dialogue et de la négociation plutôt que le recours à la voie militaire aurait toutes les cartes en main pour résoudre durablement cette crise dans la préservation de l’intégrité territoriale de notre pays sur lequel aucun camerounais ne devrait transiger.

Donc pas de sécession, pas de séparation, pas d’indépendance de la partie anglophone par rapport au reste du pays. Cela dit, tout le reste est négociable et notamment une large autonomie concédée aux anglophones pour gérer leurs deux régions comme ils l’entendent. On pourrait alors à la limite assimiler cette autonomie au fédéralisme à deux Etats même si cette sémantique n’est pas appropriée.

Même la solution de la décentralisation qui se ramène en fait à un fédéralisme à 10 Etats uniformément applique aux 10 Régions du Cameroun érigées chacune en Etat fédère ne serait pas acceptable pour les anglophones. Il faudrait donc se résoudre nous semble-t-il a un fédéralisme à deux Etats donnant une large autonomie politique aux anglophones dans leurs deux régions et une décentralisation dans les 8 autres Régions francophones du pays. Le message que je voudrais faire passer ici est qu’il appartient au Président Paul Biya et à personne d’autre que lui de résoudre cette crise.

C’est de sa responsabilité de nous sortir de cette impasse! Nous ne devrions pas accepter de nous tourner vers une puissance étrangère ou vers l’ONU pour résoudre nos problèmes à notre place.

Sur le Franc CFA…

Sur cette question essentielle qui touche à la souveraineté monétaire de nos Etats je voudrais tout simplement pour me résumer rappeler que je suis à la fois contre le statut quo qui consister à laisser le système en l’état et à ne pas bouger d’une part et la recherche d’une rupture brutale d’avec la France.

La solution que je préconiserais et qui a mon avis serait mutuellement bénéfique pour les pays africains et la France est que le trésor français sorte des organes de décision des banques centrales africaines mais que les pays africains acceptent de confier à la France par l’entremise des cadres techniques de la Banque de France une assistance technique sur mesure dont les deux banques centrales auraient besoin pour la gestion de leur monnaie et la mise en œuvre de leur politique monétaire.

Il n’y aurait donc pas de rupture du cordon ombilical avec la France mais un changement stratégique dans la nature de leur coopération. Dans le cadre de cette nouvelle coopération la défense de la parité de la monnaie relèverait non plus du trésor français mais des gouverneurs des deux banques centrales. La convention du compte d’opérations pourrait être revisitée pour s’appeler convention d’assistance technique et la rémunération versée au trésor Français pourrait être maintenue dans un premier temps à niveau actuel pour être renouveler selon une périodicité contractuelle à définir entre les Etats Africains et la France.

Notre paysage bancaire est constitué en majorité d’entreprises privées et de succursales de grands groupes étrangers. En tant que banquier, en tant qu’intellectuel pensez-vous que des banques étrangères peuvent véritablement accompagner l’émergence de nos pays ? Vous avez tout à fait raison de souligner cette dichotomie qui caractérise le système bancaire de notre pays constitue de filiales et antennes de banques étrangères d’une part et de structures purement locales d’autre part mais il ne s’agit pas de les opposer mais plutôt de Rechercher une synergie dans leurs actions.

Les grands groupes étrangers peuvent mobiliser a l’extérieur d’énormes capitaux pour les affecter au financement de l’économie locale tandis que nos banques domestiques peuvent accompagner cet effort par la recherche de l’épargne dans les parties les plus reculées du pays difficiles d’accès aux banques étrangères.

La synergie entre ces deux actions complémentaires peut être assurée par une politique de fixation de marges bancaires suffisamment rémunératrices pour inciter toutes les banques à prendre des risques calculés en affectant leurs dépôts excédentaires dans des emplois plus rentables. Notre paysage bancaire est constitué en majorité d’entreprises privées et de succursales de grands groupes étrangers.

En tant que banquier, en tant qu’intellectuel pensez-vous que des banques étrangères peuvent véritablement accompagner l’émergence de nos pays ?

J’ai été moi-même témoin de cette période difficile que je connais bien. Il était bien difficile aux pouvoirs publics confrontes à l’époque à une crise de liquidités imprévue et d’une extrême sévérité de résister aux demandes pressantes de privatisation des grands bailleurs internationaux.

Seule une politique de constitution d’une caisse de réserves financières dans les années de vaches grasse nous aurait permis d’éviter la liquidation de nos joyaux économiques au moment de la crise ce que nous n’avons malheureusement pas fait. Nous devons maintenant éviter la répétition d’une telle expérience.

Dette intérieure et Fonctionnaires actifs quelle est votre analyse ?

Ce qu’il ne faudrait surtout pas faire au moment où le pays est en ajustement structurel avec le FMI c’est de recourir à de nouveaux emprunts extérieurs pour payer la dette intérieure et ne rien faire des fonctionnaires fictifs car ceci nous conduirait droit a la faillite. Il faudrait donc mener une lutte sans merci contre les fonctionnaires fictifs afin d’accroitre progressivement les marges de manœuvres sur les arriérés intérieurs et en même temps accroitre de manière équitable la fiscalité des ménages et des entreprises privées.

Quel est votre avis sur Gouvernement de transition, y participeriez-vous ?

Je n’exclurais pas toute participation à un gouvernement de transition ou même à un gouvernement d’union nationale qui serait mis en place dans le pays. Je serais prêt à y participer si je suis sollicité.

Monsieur Messi Messi votre Mon mot de fin ?

Permettez-moi tout d’abord Cher Monsieur Kuissu de vous dire merci de m’avoir accordé cette interview qui m’a donné l’opportunité de présenter mon point de vue aux camerounaises et camerounais sur les sujets pressants d’actualité du moment. J’ai trouvé vos questions pertinentes dignes d’un journaliste de votre talent et expérience. J’espère avoir dans mes réponses été à la hauteur de vos attentes. En tout cas j’ai essayé autant que possible de vous répondre sans détour. J’ai vraiment croyez-moi pris plaisir à échanger avec vous.

Source: camer.be