Jean De Dieu Momo veut se faire comprendre. Le leader du parti d’opposition PADDEC rallié à Paul Biya en compagnie de 19 autres formations politiques le 20 juillet 2018 a tenté de convaincre les mécontents du bien-fondé du choix qu’il vient d’opérer. Le 22 juillet 2018 au cours du programme télévisé Canal presse (Canal 2 International), il a dit comprendre la colère des uns et des autres. « Notre ralliement suscite sérieusement d’oppositions. J’ai observé que je suis laminé, totalement laminé sur les réseaux sociaux. On m’appelle « traître », « fingon » C’est un choix qui est tout à fait contesté. Et je comprends les gens, mes sympathisants. Qu’ils se calment. Je comprends que les gens parlent de trahison. J’admets que ma position est difficile à comprendre. Que je parte d’un extrême à l’autre. C’est-à-dire un virage à180 degrés ».
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L’avocat martèle cependant qu’il était important pour lui de rejoindre le camp qu’il a toujours combattu. Cela d’autant que dit-il, le Cameroun amorce un virage décisif et dangereux. « Je suis d’accord mais l’histoire jugera si j’ai fait ça de bonne foi, en mon âme et conscience, dans l’intérêt de mes compatriotes, dans l’intérêt de nos militants. Parce que j’estime que monsieur Paul Biya étant vers la sortie, les compteurs seront remis probablement à zéro. Je peux me tromper, j’espère ne pas me tromper.
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Si les compteurs sont remis à zéro sans passer par la voie insurrectionnelle, la révolution par les armes. Le moment est très délicat. Nous sommes attaqués au Nord-Cameroun par le Boko Haram, au Sud. Ce moment est très délicat. Le Cameroun peut virer à la déstabilisation comme la RCA et vous n’aurez plus rien. Et chacun va porter ses enfants pour fuir et chacun va fermer son commerce. Il faut conforter le président Paul Biya à sa sortie, consolider l’héritage qu’il a reçu. Et que nous espérons qu’il va nous transmettre dans un pays pacifié, un pays de paix », souhaite Jean De Dieu Momo.