Le candidat à la candidature a rapporté à la presse que ses hôtes ne lui avaient pas réservé le meilleur accueil qui soit.
Chantal Roger Tuilé a déposé son dossier de candidature pour l’élection présidentielle de 2018 le mercredi 18 juillet 2018 au siège d’Elections Cameroon (ELECAM) à Yaoundé. Le candidat du parti politique Debout le Cameroun est ressorti passablement en colère. Aux journalistes qui lui ont tendu leur micro, il a tenus les propos suivants : « Je suis arrivé dans une salle où j’ai dû faire face à l’hostilité visible, physique et violente qui ne m’a pas laissé dire une seule phrase, qui ne m’a pas laissé placer un seul mot. Qui s’est opposé tout le temps à ce que j’ai dit en disant : « on vous connaît, ça ne passera pas, je vous souhaite même qu’on retienne votre candidature, vous verrez ce que vous cherchez » Ainsi de suite. Devant tous les autres ! Le président de séance l’a repris violemment en lui disant : « monsieur Tchoungui, vous n’êtes pas candidat, laissez monsieur Tuilé déposer son dossier ».
A coup sûr ce témoignage ne va pas aider ELECAM à faire disparaître les soupçons de collusion avec le candidat du RDPC qui pèsent sur lui encore plus que par le passé. Le traitement quasi princier que ses responsables avaient réservé aux porteurs de la candidature de Paul Biya apparaissait trop flagrant pour ne pas être signalé.
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cameroon-info.net relevait déjà que Samuel Mvondo Ayolo et sa délégation avaient en face d’eux un président du conseil électoral et un directeur général métamorphosés en agents du protocole le temps de leur visite. L’on a aussi vu les patrons d’ELECAM, comme des subalternes se tenir derrière les envoyés de Paul Biya lors de leurs interviews. Le président du conseil électoral les a même accompagnés en grimpant les marches de l'escalier jusqu’à la salle où siège la commission de réception des candidatures aux présidentielles 2018.