Pratiques occultes : au palais d'Etoudi, le perroquet capricieux de la Première dame Chantal Biya

Les palais présidentiels africains et leurs occupants insolites continuent de fasciner et d'alimenter les conversations. Au Cameroun, une anecdote reste particulièrement vivace dans la mémoire collective du personnel du palais d'Etoudi.

Dans le pavillon privé qu'occupe le couple présidentiel camerounais, un pensionnaire particulier fait encore parler de lui : le perroquet de Chantal Biya, première dame du pays. L'oiseau, connu pour ses facéties, s'est fait une spécialité de disparaître au moment le plus inopportun, provoquant régulièrement l'émoi dans l'enceinte présidentielle.

Un épisode reste particulièrement gravé dans les mémoires. Par un après-midi de mars 2013, la première dame, surnommée affectueusement "Chantou", avait plongé tout le palais dans un état d'agitation extrême suite à une nouvelle disparition de son volatile favori. La panique fut telle que le personnel entier, de la sécurité aux domestiques, s'était retrouvé à quatre pattes, scrutant chaque recoin du palais à la recherche du fugitif à plumes. Cette recherche frénétique avait même conduit à reporter de plusieurs heures un rendez-vous officiel de la première dame.

Cette anecdote, qui pourrait paraître anodine, illustre pourtant bien le quotidien parfois surréaliste des palais présidentiels africains, où se mêlent protocole rigide et situations cocasses, pouvoir et excentricité.