Premier ministre : qui est Fai Yengo annoncé pour remplacer Joseph Dion Ngute

La modification partielle de la composition actuelle du gouvernement avant le terme officiel de son mandat est fortement attendue par les Camerounais. Et tout semble indiquer que la nouvelle liste va tomber d’un instant à l’autre.

Plusieurs ministres sont décédés ces derniers mois. Le plus récent est le ministre des Mines et du Développement technologique Gabriel Dodo Ndoke qui selon toute vraisemblance, a été empoisonné par des personnes qu’on n’a pas encore réussi à identifier.

D’autres têtes sont impliquées dans des affaires louches qui jettent des doutes sur leur continuité dans le nouveau gouvernement. A ce niveau, on peut parler du ministre de la Justice, Garde des sceaux Laurent Esso qu’on accuse d’avoir commandité l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, en étroite complicité avec l’homme d’affaires influent Jean-Pierre Amougou Belinga.

Un autre accusé est le ministre des Finances Louis-Paul Motaze dont la proximité et la collaboration avec le PDG de Vision 4 ne sont plus à démontrer. Il aurait concédé plusieurs marchés douteux et à plusieurs milliards de nos francs au zomloa des zomloa, pointé du doigt pour le détournement des fonds publics dans les affaires de lignes budgétaires 94 et 65.

La prochaine élection présidentielle est prévue pour l’an 2025 mais avant cette échéance, toutes les sources indiquent que Paul Biya remaniera son gouvernement.

Le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) aurait déjà reçu une liste de propositions de noms. Elle serait très récente.

Le journal L'Unité qui informe avoir réussi à mettre la main sur ce document, indique que c’est Fai Yengo Francis qui serait le prochain Premier ministre et chef du gouvernement, succédant ainsi à Joseph Dion Ngute qui est sur le départ. Selon nos investigations, Ngute songerait même à une démission avant l’heure.

Son remplaçant potentiel Fai Yengo Francis n’est pas un novice. C’est lui qui avait été désigné par le Comité central du RDPC pour diriger la campagne électorale de 2018 en vue de la réélection du président Paul Biya dans le département du Bui.

Justement, il a joué un grand rôle dans la victoire éclatante de Paul Biya dans une circonscription électorale qui n’était pas tout de même très favorable.

Pour récompenser cet administrateur civil, ancien gouverneur du Nord-ouest, du Centre et du Littoral, il a été porté à la tête du Comité national de désarmement de démobilisation et de réintégration (CNDDR), cumulativement avec d’autres fonctions comme le président du Conseil d'administration du Bureau national de l'état civil (Bunec).

Mais aussi, des soupçons de détournement de fonds pèsent sur Fai Yengo Francis, au moment où il était le président du Conseil d'administration du port autonome de Douala jadis dirigé par Dayas Mounoume qui a fini par être condamné.

Fai Yengo Francis et Dayas Mounoume avaient alors été sautés le même jour. Et lors de la passation de services, le ministre des Transports de l’époque Robert Nkili les avait humiliés en public.

Mais plus encore le 04 avril 2018, le délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé a demandé aux responsables de la police de veiller à ce que quatorze (14) personnes impliquées dans la gabegie ne quittent pas le territoire. Francis Fai Yengo en faisait partie.