Prise d’otage: une négociation tourne mal dans l’Adamaoua

L'état Major Camerounais Bir Militaires Les kidnappeurs qui ont exigé la somme de 10000000 FCFA pour libérer l’otage sont inaccessibles.

Tue, 7 Mar 2017 Source: cameroon-info.net

Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes au Cetic de Berem dans la Région de l’Adamaoua. Bertrand Minyem enseignant dudit Cetic kidnappé depuis le 27 février 2017 n’a pas encore été retrouvé. D’ailleurs les négociations qu’ont entreprises les autorités de la Région avec les ravisseurs ont avorté, apprend-on des colonnes du quotidien Mutations édition du 6 mars 2017.

On sait depuis l’enlèvement de l’enseignant que les hommes lourdement armés et cagoulés qui l’ont conduit dans les montagnes, ont demandé une rançon de 10 000 000 de FCFA. Les autorités ayant initié des pourparlers avec eux, «viennent de reculer devant l’exigence des ravisseurs». Depuis lors on est sans nouvelle de la victime. Impossible de dire s’il est toujours en vie ou pas. Le journal indique qu’ils «ont disparu des radars et le téléphone qui constituait le seul moyen pour négocier n’est plus disponible depuis vendredi dernier».

Comme on peut l’imaginer la famille de l’enseignant âgé de 29 ans est dans la panique totale. Originaire du Littoral il venait juste d’être affecté au Cetic de Berem. Pour rappel l’enseignant a été enlevé chez lui par des personnes qui se sont fait passer pour des étrangers dans la localité. Après le passage chez lui, ils se sont rendus chez son voisin le dénommé Luc Danzal. Ce dernier avait alors raconté que «c’est aux environs de 2h du matin que des individus ont frappé à ma porte se présentant comme des étrangers. J’ai très vite compris qu’il s’agissait des coupeurs de route parce que j’ai entendu les cris venant de l’autre côté. C’est ainsi que j’ai exfiltré toute ma famille par la porte arrière de mon domicile pour les mettre dans un endroit sûr. Je me suis échappé à travers le mur pour aller alerter tout le village. Après qu’ils ont frappé à la porte sans succès, ils ont défoncé la porte centrale et se sont rendu compte que nous n’étions plus dans la chambre. C’est alors que certains d’entre eux se sont lancés à ma poursuite en tirant des coups de feu sur moi».

A la suite de ce rapt, le Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngan-Ha mis au parfum de la situation avait indiqué en parlant des mesures prises pour rassurer la population, «six éléments du Bataillon d’Infanterie Motorisée et du BIR sont en train de ratisser les grottes et la forêt. Ils sont appuyés par les comités de vigilance. Nous restons sereins et faisons confiance à nos forces de défense qui sont à la chasse des ravisseurs».

Source: cameroon-info.net