Prise en charge sanitaire des réfugiés : une grave menace plane sur le Cameroun

Près de 19 milliards FCFA menacés de forclusion

Fri, 27 May 2022 Source: INTÉGRATION N°508

Près de 19 milliards FCFA menacés de forclusion

Auprès des autorités camerounaises, le HCR bataille pour le déblocage d’au moins une partie de cet argent.

Au-delà des mois de juillet et d’août 2022, il sera difficile pour le HCR-Cameroun de mettre en œuvre son programme d’amélioration de l'accès à la santé dans quatre régions du pays (Est, Nord Extrême-Nord et Adamaoua). Mardi, 17 mai dernier à Yaoundé, Olivier Beer est allé présenter cette préoccupation à Manaouda Malachie. Lors des causeries entre le ministre camerounais de la Santé publique (Minsanté) et le représentant local du HCR, les 18,7 milliards FCFA de la Banque mondiale ont pris une place centrale. Selon nos sources, le visiteur a dit la difficulté du HCR-Cameroun à entrer en possession de ce pactole. Auprès du Minsanté, Olivier Beer a plaidé pour le déblocage d’au moins 6,2 milliards FCFA pour le financement des activités du HCR dans ces régions qui abritent d’importants effectifs de réfugiés. Si Manaouda Malachie a reconnu la pertinence du plaidoyer du HCR et suggéré que lesdits fonds soient mis à la disposition de l’agence onusienne, il a néanmoins émis son souci de ne pas pouvoir entrer en contact direct avec une ONG internationale pour un tel projet. L’on se souvient que le 26 avril 2022 à Yaoundé, Filippo Grandi (Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés), Millicent Mutili (directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre), Mathias Naab (Coordonnateur résident du système des Nations unies au Cameroun) et Olivier Beer avaient porté le même sujet auprès de Paul Atanga Nji (ministre camerounais de l’Administration territoriale).

De quoi s’agit-il?

Pour le compte de l'année en cours, la Banque mondiale a en projet de financer, à hauteur de 18,7 milliards FCFA, l'amélioration de l'accès à la santé des zones de l'Est, du Nord et de l'Extrême Nord et de l'Adamaoua. D’après plusieurs sources proches du dossier, ledit projet arrive à échéance en décembre 2022. Les mêmes sources relèvent des blocages dans la signature des accords avec les ONG impliquées dans la mise en œuvre du plan.

Source: INTÉGRATION N°508