La scène s’est passée dans la localité de Madjele, arrondissement de Ngan-Ha dans l’Adamaoua. Sept personnes sont tombées sous les mailles des preneurs d’otages.
L’opération a eu lieu dans la nuit au moment où les ravisseurs ont fait irruption dans le village. Armés des fusils d’assaut, ils ont commencé à tirer en l’air, raconte un temoin.
Les ravisseurs ont laissé un numéro de téléphone par lequel, la famille doit les joindre pour négocier la libération des otages.
« On avait cru qu’on était à l’abri des coupeurs de route parce que depuis le début de l’année, ils n’ont pas fait parler depuis que les militaires sillonnent les villages. Avec ce nouvel enlèvement, c’est tout le village et ses environs qui sont dans la panique. Certains habitants ont commencé à quitter le village pour aller s’installer en ville » confie Nana Iya, un habitant de Madjele au journal Repère.
La montée en puissance de ce phénomène préoccupe les autorités locales.
« Ce sont ces relais locaux qui guident les malfrats et leur donnent toutes les informations sur nos populations, nos éleveurs. Sur ce plan, nous avons demandé aux chefs traditionnels d’identifier les personnes susceptibles de jouer ce rôle de complicité dans leurs localités. Au jour d’aujourd’hui, ils le font plus ou moins bien et de temps en temps, ils nous signalent quelques suspects. Dès lors que nous avons ces informations qu’il y a des gens qui jouent à la complicité avec les malfrats, nous les prenons et nous les exploitons » regrette Kildadi Boukar, gouverneur de la région de