Détenu à la prison centrale, il est décédé à la suite de son transfert à Tcholliré.
C’est depuis le 18 mars 2016 que Dame Kaltoumi Hadja, domicilié à Garoua au quartier Kolléré, est à la recherche des nouvelles de son fils Souaibou Alias Nana. En fait, le jeune homme détenu à la prison centrale de Garoua, puis transféré à la prison de Tcholliré, serait décédé. «A la suite de la mutinerie qui a eu lieu à la prison de Garoua, mon fils faisait partie du contingent des prisonniers transférés à Tcholliré. Mais depuis qu’ils ont été transférés, je n’ai plus de ses nouvelles.
Ce sont les parents de certains enfants du quartier qui, en allant rendre visite à leurs enfants qui ont été déférés à Tcholliré comme mon fils, ont appris de ces derniers que Souaibou est mort et il a même déjà été enterré. C’est alors que je me suis rendu à la prison pour avoir confirmation. Les autorités judiciaires ont confirmé qu’il est mort.
Curieusement, personne ne veut me dire où il a été enterré, ni même me délivrer une déclaration de décès ou un certificat de genre de mort. Je ne comprends rien. Puisqu’il n’est nulle part et que personne ne nie son décès, j’exige au moins qu’on me dise où il a été inhumé et qu’on me délivre les papiers que je demande», fulmine la pauvre mère. Depuis le 10 mai 2016, Kaltoumi Hadja a adressé au régisseur de la prison de Garoua une «Demande de déclaration de décès ou d’un certificat de genre de mort». Depuis lors, elle n’a reçu aucune réponse à sa requête.
Vol agravé
C’est le 7 juillet 2015 que Souaibou alias Nana est placé sous mandat de dépôt. Selon l’acte d’accusation, il est poursuivi pour vol aggravé. Agé de 32 ans, Souaibou est alors employé à Hysacam, agence du Nord. «Il y a eu disparition d’un boeuf. Mon fils a été accusé de l’avoir volé dans la concession où il habitait.
Nous nous sommes battus pour le défendre, mais le tribunal a décidé de le condamner le 14 décembre 2015 à 5 ans d’emprisonnement ferme», confie la mère de Souaibou. Elle qui poursuit en indiquant qu’après cette condamnation, son fils a immédiatement fait appel. Dans son mémoire d’appel, qui a été reçu au greffe des tribunaux de Garoua, l’accusé plaide coupable et sollicite la clémence des juges pour réduire sa peine.
Sur ces entrefaites, le séjour de Souaibou en prison est un peu mouvementé. Selon ses parents, il était dans le collimateur d’un gardien de prison avec qui il a eu des prises de bec qui se sont soldées quelques fois par des bagarres. «Mon fils s’est battu avec le gardien de prison Tembou.
Un jour, alors que je lui rendais visite, ce gardien de prison m’a dit que le doigt de mon fils avait heurté son oeil à la suite d’une altercation qu’ils avaient eu et qu’il lui fallait des collyres pour ses yeux. Je lui ai remis 5 000 Fcfa pour ces collyres qui coûtent à peine 1 500 Fcfa, le suppliant de laisser mon fils tranquille.
DA