La disparition de Martinez Zogo et la possible implication de Jean-Pierre Amougou Belinga alimentent l'actualité au Cameroun depuis deux jours. Dans une tribune, la peau du PDG du groupe l'Anecdote a été sauvée et lavée de beaucoup de soupçons. A en croire Jean Lambert Nang, il faudrait arrêter avec les cabales injustes envers les personnalités du pays. Lecture
« Il n’en fallait pas plus pour que les prétendus bien-pensants de l’orthodoxie journalistique et de la moralisation de notre société sortent des carquois leurs flèches empoisonnées et accablent celui qui, depuis fort longtemps, est le coupable idéal, tant sa fortune est devenue le déversoir de toutes leurs acrimonies. Surpassant la simplicité des faits, qu’ils disent pourtant sacrés, la meute s’est délectée de tirer à boulets rouges sur une cible passive qui ne méritait pas une telle pluie de plomb.
Les faits, que sont-ils ?
Une promotion de l’Esstic sollicite le PDG du Groupe L’Anecdote pour être son parrain. En droite ligne d’une tradition établie. Le magnat répond favorablement à la demande de ses jeunes compatriotes et leur promet une assistance-multiforme-tout au long de leur cursus académique.
C’est alors que des journalistes 5 étoiles sortent les couteaux des fourreaux, rouges d’aigreur et lancent une fatwa contre celui qu’on a osé solliciter ! Outrepassant le strict cadre d’un échange épistolaire entre de jeunes journalistes en formation et en quête d’un horizon dégagé et un patron de presse à la renommée établie, les procureurs ont agressé M. Amougou Belinga dans son être, l’ont violé dans son intimité et ont servi son scalp à la dérision nationale. Il a subi un autodafé injustifié et a été rabaissé aux yeux de ceux qui lui vouent un tant soit peu de respect…
Pourtant ces vierges effarouchées, qui prétendent défendre la normalité, n’ont de cesse eux-mêmes, au quotidien, de démolir les fondamentaux de la déontologie et de l’éthique d’une profession qu’ils ont vidée de sa grandeur et de son honneur. S’ils s’étaient regardés eux-mêmes dans la glace, les faiseurs de rois auraient retenu leur digue de boue malodorante, déversée sur celui qui devrait leur servir de modèle et d’idéal à atteindre.
Qu’ils se souviennent qu’en décembre 2011, ils avaient été conviés par le propriétaire des entreprises Ketch, contre rançon, à démolir le ministre des Travaux publics de l’époque, qui avait commis le péché de dessaisir M. Ketch de plusieurs marchés publics pour non respect des délais. Informé de leurs intentions assassines, en ma qualité de responsable de la communication du ministre, je m’étais rapproché des Directeurs de publication indexés. Ils m’avaient répondu que ce n’est ni l’éthique ni la déontologie qui fait bouillir la marmite dans leur foyer (!)
De quoi peuvent ils se prévaloir aujourd’hui pour qualifier ou disqualifier un homme sur qui de futurs journalistes ont porté leur choix ?
Il est regrettable que l’Esstic ait cédé à cette manœuvre dont les mobiles relèvent d’autres considérations que celles de la défense d’une prétendue orthodoxie. Dans un contexte où la majorité des étudiants en formation ne sont même pas assurés de trouver un stage dans une entreprise de presse et encore moins un emploi à la fin de leur formation, il me semble que leur choix d’un homme qui est un exemple de réussite dans la gestion des entreprises de presse se fondait essentiellement sur leur avenir. Il est bon de savoir qu’après l’obtention de leur diplôme, nos étudiants seront abandonnés à leur entregent pour trouver un emploi et faire, si possible, carrière. Jean Pierre Amougou Belinga, qui détient un quotidien, une radio et trois chaînes de télévision, leur apporte, tout au moins, la garantie d’un stage dans l’une de ses entreprises.
La tendance est de plus en plus tentante, pour la presse nationale, de faire des choux gras de la vie du PDG de Vision4: le bouc-émissaire des échecs des uns et de la précarité sociale des autres. Leur raisonnement est limite puéril : s’il a réussi là où plusieurs ont échoué, fatalement sa prospérité ne peut être entachée que d’irrégularités. C’est alors que s’entremêlent jalousie, aigreur teintée d’un chouïa de tribalisme.
Là est le terreau des assauts de détestation savamment orchestrées par des adversaires de l’ombre qui défient toutes les règles du respect de la vie privée d’autrui.
On prétextera que le personnage, parce qu’il est atypique, dérange par son outrecuidance voire son arrogance. Mais s’il ne l’était pas, au final, qui le défendrait face à tant d’attaques injustifiées, de biles déversées et d’insultes inutilement proférées ? Il lui semble par conséquent bon de s’armer. De cette armure qui change votre regard sur vos semblables et vous fait considérer l’autre comme étant essentiellement méchant et détestable.
Les journalistes qui croient qu’il est bon de détruire un ex confrère parce qu’ils s’est émancipé de la misère vers laquelle destine naturellement la profession, se trompent de cible. La réussite et la prospérité de M. Amougou Belinga doivent plutôt servir de levain à la corporation et davantage à celle en gestation dans les écoles. Cette boussole doit témoigner que le métier n’est pas seulement voué à être pratiqué dans les caniveaux mais qu’il peut atteindre les cimes de la grandeur et du bien-être. »