3156. Voilà le nombre de pensionnaires de la prison centrale de Douala, à New Bell, au 31 août 2015. Chiffre donné hier à CT par le régisseur du pénitencier, Dieudonné Engonga Mintsang, qui a rappelé les mesures prises depuis quelque temps pour lutter contre la surpopulation carcérale dans cette prison, conçue à l’origine pour accueillir environ 800 personnes.
D’abord, cette capacité a été portée à 960 places. En effet, explique le régisseur, suite à l’incendie survenu en septembre 2012 dans les cellules 18 et 20, l’Etat « a accordé un crédit d’investissement » au cours de l’exercice 2013, qui a permis de construire un bâtiment à niveau de quatre cellules. 160 places supplémentaires donc.
A côté de cela, les autorités pénitentiaires du Littoral fondent beaucoup d’espoirs sur les nouvelles prisons créées par un texte de juillet 2015. Il s’agit de la prison centrale de Douala-Ngoma (arrondissement de Douala 3e) et de la prison principale de Bonabéri. La première est prévue sur « environ 51 hectares », explique le régisseur, qui ajoute : « C’est donc vraiment un domaine ».
En attendant que ces établissements carcéraux soient construits, et toujours dans le souci de désengorger la prison de New Bell, l’administration pénitentiaire s’attèle au transfèrement régulier des prévenus définitivement condamnés vers les prisons satellites de la région (Mbanga, Nkongsamba, Yabassi…).
En plus, dans ces établissements-là, estime le régisseur, « la main d’œuvre carcérale peut être judicieusement employée en vue d’une préparation à la réinsertion ».
Dans le cadre de ces opérations de transfèrement de détenus, à la prison de New Bell on se réjouit de l’accélération des procédures en justice « depuis deux à trois ans », ce qui permet de fixer les prévenus sur leur sort plus rapidement que par le passé. Rec