Prisonnier Politique : Alexis Kessouo Mbevo, ce militant du Mrc ayant passé arbitrairement 3 ans en prison est libre

Il a franchi enfin les portes de la prison centrale de Kondengui / Yaoundé hier mercredi 22 mars 2023 à 2023.

Son crime, la seule preuve qui a été trouvée pour justifier la cruauté qu'il a subi au GSO et à la DRPJ, c'est que l'exploitation de son téléphone a permis à la police de tomber sur un message destiné au forum de sa famille dans lequel il disait " l'heure est arrivé "

Quelle heure ? Pour faire quoi?

Questions de la défense restée sans réponses faute par le Commissaire du Gouvernement d'avoir convoqué le Commandant du GSO et le DRPJ dont les noms figuraient pourtant la liste des témoins de la défense.

Kessouo Mbevo Alexis est né le 19 octobre 1986 à Bagam dans les Bamboutos. C'est un mécanicien de profession à Yaoundé, occupant depuis 3,5 ans le local 23 du quartier 01 de la prison centrale de Kondengui est désormais libre de toutes charges et de toutes condamnations par arrêt contradictoire de la chambre criminelle militaire de la Cour d'appel du centre à Yaoundé, sentence prononcée le 16 mars 2023.

Il avait été arrêté le 26 septembre 2020 par la police, soit 4 jours après la manifestation pacifique organisée par son parti politique MRC qui a fait l'objet d'une barbare répression multiforme, policière et judiciaire.

Son acte d'accusation s'est fondé sur ces marches pacifiques! Ce jeune camerounais entreprenant est accusé de révolution c'est-à-dire "coup d'état " contre Mr Biya. Peut-il, Pouvait-il le faire ?

Ce matin là, son téléphone a sonné à 6h. Il a décroché. Au bout du fil son interlocuteur lui fait savoir qu'il se trouve dans son garage sis à Biyem Assi, avec son véhicule en panne. Qu'il souhaite une intervention rapide pour poursuivre son chemin.

Rendu dans son garage aux environs de 8h, il est encerclé par 12 policiers en tenue civile qui l'appréhende, le fouille, se saisissent de son téléphone, sans mandat ni aucun titre, le ramène dans son domicile, procèdent pendant 3h à la fouille de son domicile avant de le conduire au GSO qui le conserve pendant 3j et l'envoie à la DRPJ Centre .

C'est au bout de 35 jours de garde à vue d qu'il sera conduit devant le Commissaire du Gouvernement qui le fait inculper pour "Rébellion Révolution, attroupement et manifestation publique" avant la signature de son mandat de détention provisoire.

Condamné à 5ans d'emprisonnement par le Tribunal Militaire de Yaoundé le 13 janvier 2022 , sa décision est signée par un seul de ses trois (3) juges signera la décision réformée ce matin par la Cour d'appel du centre. Les autres magistrats, bien que militaires ont refusé de signer. Ils ont refusé la coalition contre les lois internationales.

Qui va payer la facture ?

Les tortionnaires ?

L'Etat du Cameroun ?

La liste est pour bientôt publiée par le Collectif Sylvain SOUOP aux fins des enquêtes utiles et au besoin aux fins d' une indemnisation, suivie d'une action recursoire de l'Etat (tôt ou tard) contre ses fonctionnaires tortionnaires et cruels, auteurs (en coalition) des actes de violation des règles de droit international dûment ratifiées par le Cameroun sur son territoire.

L'impunité reste la cause de tous ces actes qui menacent l'Etat de droit.