Prisonniers politiques du Mrc : Le procès de l’entourloupe

La question sur les libertés et les droits de l’homme reste donc une problématique cruciale au Cameroun avec le procès ouvert envers le mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). En effet, avec le début du procès en justice contre un acte qui est considéré comme démocratique et qui permet au peuple d’exprimer son mécontentement face à un système viciée, on a donc la démonstration qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge.

Avec la première audience qui s’est déroulé il y’a quelques jours à la cour d’appel du centre, on a eu droit à près de 5 dossiers inscrits au rôle de la chambre criminelle. Dans les 5 dossiers, on avait près de 39 condamnés qui sont encore incarcérés et qui ont reçus des peines d’emprisonnement ferme qui vareint de 3 ans à 7 ans. Parmi la pléiade de condamnés, on pouvait noter la présence dans cette liste du Pr Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack. Le report des affaires pour le 20 octobre prochain qui a été demandé par la défense des accusés pour compléments de dossiers vient donc lancer une grande saga sur cette affaire qui est la démonstration claire que le régime voudrait mettre tout œuvre afin que cette affaire ne soit pas conclus.

Toutefois, l’espoir reste de mise et il est clair que la justice sera dite dans cette rocambolesque surtout avec la présence au sein de la défense d’une personne qui a une connaissance parfaite du droit et surtout des contours de cette affaire puisque ayant été la figure de proue de l’affaire, il s’agit du professeur Maurice Kamto, président de la formation politique dont les membres sont incriminés. Il est clair que sa présence dans le collectif des avocats commis pour cette défense va faire des étincelles.