• Le procès des prisonniers du MRC a été renvoyé
• Les détenus sont arrivés devant une foule très observatrice
• Un citoyen a été arrêté dans la foulée
C’est l’actualité qui a occupé plus d’espace dans le paysage sociopolitique camerounais jeudi le 15 septembre 2022. L'audience qui oppose le Pr Fogue Tedom Main et trente-huit (38) autres au Commissaire du gouvernement a été ouverte à la Cour d'appel du Centre, mais elle a été renvoyée au 20 octobre 2022, sans que la Cour n’ait pas rendu son verdict à l'issue de l'audience ouverte.
Les partisans du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) l’avaient envisagé comme l’a écrit le secrétaire national à la communication du parti, Joseph Emmanuel Ateba sur son compte Facebook : « Nous le savions déjà. En attendant les instructions, les renvois des audiences des prisonniers politiques vont se multiplier. Prochaine mise en scène le 20 octobre 2022 ».
Au cours de ce que Joseph Emmanuel Ateba qualifie de mise en scène, il y a eu la présence des prisonniers Alain Fogue Tedom, Olivier Bibou Nissack et d’autres hommes forts du parti. Le président du MRC, Maurice Kamto est arrivé après que la séance a commencé.
Mais avant d’entrer la salle, un citoyen a filmé les prisonniers politiques. Il s’appelle Souleyman Issa. En amont, des dispositions strictes avaient été prises par les éléments en uniforme pour éviter que les prisonniers soient photographiés.
« Souleyman Issa a été arrêté ce jour (jeudi le 15 septembre, ndlr) par la police et se trouve en ce moment au commissariat central numéro 1 de Yaoundé. Il est accusé d'avoir filmé les prisonniers politiques de Paul Biya qui arrivaient à la Cour d'appel du Centre », sait le lanceur d’alerte Nzui Manto.
« Voilà les choses qu'il faut dénoncer l'autre (Boris Bertolt, ndlr) est en train de parler de Coq Sportif », regrette un citoyen furieux de constater l’arrestation de son compatriote.
« L'affaire ci ce complique hein. Même les journalistes seront bientôt traqués (…) Le peuple camerounais observe la scène mais un jour viendra où chacun répondra de ses actes, la République des plus forts (…) Je savais que cette vidéo devait faire parler. Et surtout celui qui a filmé aurait des ennuis après. Ce pays ne me surprend plus », ont affirmé d’autres observateurs.