Candidat à la présidentielle de 2018, Joshia Osih commence sa campagne de séduction. Confronter à un problème de double nationalité, le candidat à du SDF dresse sa biographie et montre des facettes de lui comme une personne aimant profondément son pays.
Je suis Joshua Nambangi Osih, né un lundi matin, le 09 Décembre 1968 à Kumba dans la région du Sud-Ouest au Cameroun. Je suis le fils d’un Révérend Pasteur de Madie Ngolo dans le département du Ndian, et d’une mère d’origine Suisse. Ce double héritage m’a appris très tôt à accepter la différence, être tolérant et m’a ouvert les yeux sur les réalités internationales.
J’ai vécu mes jeunes années à Nyasoso, localité aujourd’hui rattachée au département du Koupe Manengouba. J’ai aussi vécu à Kumba, et à Ngoa-Ekele, un quartier très pittoresque de la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun. J’ai fait mes études à Kumba, en France, à Yaoundé, à Bali et j’ai eu le privilège d’être un élève du Collège Protestant Camerounais (CPC), un internat. Ces jeunes années étaient difficiles : marcher deux jours durant pendant mes vacances au village au cœur du Ndian où j’ai été moulé à la culture, aux traditions, à la fierté et aux us et coutumes des Ngolo-Batanga (tribus du peuple Oroko), braver les eaux de la péninsule de Bakassi pour me rendre à la ville de Ndian, sur le bateau Rio de la société Pamol, voyager sans cesse sur des routes poussiéreuses ou boueuses ou encore le ferry du Mbam qui prenait un jour pour nous amener de Yaoundé à Bali, survivre à la violence, aux épreuves d’un quartier difficile de Yaoundé, mais qui vous forge un homme, travailler dans la cacaoyère familiale pendant la saison des pluies et avoir l’opportunité de temps en temps de visiter l’Europe, apprendre la culture Sawa au village, la culture Beti à la maison et la culture Bamiléké à l’école. J’ai grandi faisant de nombreux voyages à l’Est, au fin fond de la région du Sud, au Nord, et à l’Extrême Nord qui ont installé les bases de mon multiculturalisme et de mon bilinguisme entre autres. Grâce à ces différentes épreuves vécues et occasions saisies au cours de mon enfance et de mon adolescence, j'ai pu découvrir mon but dans la vie.
Passionné d’aviation, j’ai orienté mes études dans cette discipline et à l’âge de 20 ans, j’ai eu l’occasion d’être formé pour une carrière de manager dans une compagnie aérienne de renommée internationale. Après plusieurs années de formation professionnelle à l’étranger et d’affectation à Douala, j’ai dû quitter le Cameroun du fait de mes fortes opinions politiques au lendemain de l’élection présidentielle de 1992. Au terme de plusieurs années d'une carrière réussie dans diverses compagnies aériennes reconnues, à des postes de direction, je cède en 2000, à l'appel du retour au bercail, et je rentre au Cameroun. J’y ai créé deux sociétés dans les domaines des services d’aviation et de l’écotourisme et desquelles plusieurs autres sont nées. J’ai aussi repris ma place au sein de mon parti, le Social Democratic Front (SDF). Ma passion pour le Cameroun et l’écotourisme m’ont permis d’aller au cœur de mon pays, pour explorer, comprendre et partager nos paysages et écosystèmes exceptionnels ainsi que la culture fascinante de mon peuple- des Ba’aka pygmées tout au fond du Parc tri-national de Sangha dans lequel j’ai installé un lodge aux populations Koma des Montagnes Alantika- j’appelle simplement le Cameroun chez moi. L’opportunité d’avoir pu apprendre et partager l’héritage culturel des Camerounais de toutes les régions du pays est probablement la réussite dont je suis la plus fière et satisfait.
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Mon parti, le SDF, dans lequel j’ai fait toutes mes classes politiques, m’a permis de comprendre ce que c’est que de servir le peuple et de travailler pour l’amélioration de ses conditions de vie. C’est aussi au sein du parti que je me suis totalement engagé à établir la justice sociale et l’égalité des chances- des idéaux progressifs centraux auxquels j’adhère totalement- comme le cœur de ma philosophie politique qui doit passer du rêve à la réalité.
Au sein du parti, je suis passé de militant et assistant administratif après avoir rejoint le parti en 1991 à Délégué Régional dans ce qui s’appelait encore la Province du Sud-Ouest, pour être élu au poste de 2nd Vice-Président National à la convention de 2006 et 1er Vice-Président National lors des conventions de 2012 et 2018. En 2013, les populations du Wouri Centre (Arrondissements de Douala 1er et Douala 6ème) m’ont élu comme leur représentant à l’Assemblée Nationale du Cameroun.
Sur la scène politique internationale, je suis le coordonnateur de l’Alliance Progressive d’Afrique Centrale, une alliance de partis progressistes de huit pays d’Afrique Centrale. Je suis aussi membre du Comité Directeur de l’Alliance Progressive- un réseau international de partis progressistes, dont plusieurs partis au pouvoir. J’ai aussi été un représentant actif du SDF dans les meetings et congrès de l’Internationale Socialiste.
En tant que député, j’ai été élu Vice-Président de la Commission des Finances et du Budget, Rapporteur spécial en charge du secteur de l’Administration et des Finances du Gouvernement, et Rapporteur Général adjoint en charge du revenu.
Le 24 Février 2018, au cours de la convention extraordinaire du parti à Bamenda, je suis devenu suite à un vote, le candidat présidentiel du Social Democratic Front à l’Election Présidentielle de 2018.
A 49 ans, je suis titulaire d’un MBA, je parle couramment l’anglais et le français (les deux langues officielles du Cameroun), et j'ai une forte assise multiculturelle. Je souhaite assurer la réconciliation nationale, la nécessaire transition générationnelle, impulser une transformation économique et installer la justice sociale dans mon pays, le Cameroun. J’ai ce qu’il faut! L’expérience, les connaissances, l’énergie, les idées, la jeunesse et le plus important, je crois en mon pays et en la capacité des Camerounais à surmonter les obstacles et exceller. J’ai grandi en entendant dire avec ferveur qu’impossible n’est pas Camerounais. Il est aussi important de relever que je n’ai jamais directement ou indirectement et de quelque manière que ce soit été associé que ce soit dans les affaires ou ailleurs, avec l’élite corrompue qui a ruiné notre nation et nous a mené au bord du précipice.
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Le temps est arrivé pour se mobiliser pour une transformation de notre pays, pour installer un leadership différent, un leadership qui redonne confiance et implique tout le monde. Nous devons mettre sur pied un contrat social basé sur la justice sociale et l’équité des chances pour tous. Je crois fermement que nous avons tous le droit de rêver et d’aspirer à une vie décente. Le Cameroun ne devrait pas être une terre où les enfants naissent pour souffrir, il doit redevenir ce lieu dans lequel quand j’ai fait mes premiers pas à Nyasso, mes parents avaient le droit de rêver à une vie accomplie pour moi dans mon pays. Aucun enfant ne devrait être exclus. L’aspiration de chaque parent Camerounais que leurs enfants auront une vie meilleure, doit être rétablie.