Les avocats menacent
Une situation inédite se déroule actuellement au tribunal militaire, où les avocats de toutes les parties impliquées dans l'affaire Martinez Zogo exigent l'accès au dossier d'instruction. Depuis la fin de l'instruction le 29 février 2024, ils n'ont pas pu consulter le dossier, ce qui compromet leur capacité à assurer une défense adéquate pour leurs clients. Malgré deux mois de demande, le tribunal militaire a refusé d'accorder l'accès au dossier.
A en croire, Boris Bertolt, lors d'une réunion convoquée par le président du tribunal militaire le 29 avril 2024, tous les avocats étaient présents. Cependant, aucune avancée n'a été obtenue. Le président du tribunal, le colonel Jacques Baudoin Misse Njone, a clairement indiqué qu'il ne pouvait pas fournir le dossier, malgré les vives protestations des avocats.
Face à ce refus, tous les avocats ont menacé de boycotter les audiences à venir s'ils n'obtenaient pas une copie du dossier. Cette situation entraînerait automatiquement un blocage du procès. Cependant, le colonel Misse Njone est confronté à des pressions, car le dossier contient des éléments compromettants impliquant des personnalités influentes telles que le secrétaire général de la présidence de la République et le ministre de la Défense.
Le colonel Misse Njone doit maintenant se référer à sa hiérarchie pour prendre des instructions, car il semble avoir les mains liées dans cette affaire délicate. La situation est d'autant plus difficile que des pressions extérieures semblent peser sur le tribunal militaire, comme en témoigne l'intervention du colonel Djiofack Sylvestre Pascal, proche de l'homme à la punk, qui a menacé ouvertement le commissaire du gouvernement et le juge d'instruction.
Dans cette impasse, les avocats continuent de demander l'accès au dossier pour assurer une défense équitable pour leurs clients
